
Dans l’univers des médias, les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent pas grand-monde!
Ce n’est pas gratuit
mais, parce qu’il en va de même dans la vie réelle
et dans toute la société : nous, tous, ne sommes interpellés que
par ce qui ne tourne pas rond ! C’est pourquoi, est ce, par la bande, si
je puis ainsi dire, et par «Jeune Afrique», si je veux être précis que j’ai
appris que nos problèmes d’énergie
étaient enfin, en passe d’être
réglés !
Senelec, qui n’était qu’à un doigt de périr noyée, il y a
juste quatre ans, moins des «émeutes du courant» que ses délestages quotidiens avaient provoquées , que de son inaptitude foncière à
produire et distribuer, même en sous-traitance,
de électricité, Senelec, donc, avait repris pied et avait, encore plus que la tête,
les trois-quarts de son corps hors de l’eau ! C’est un miracle que cela !
Mais, là aussi, c’est comme des trains : les peuples
sont oublieux ! Et par là, ils se montrent grands, d’ailleurs, parce qu’impérieux
et exigeants : il faut toujours les servir et toujours du mieux qu’il faut.
Soit, nous sommes donc un grand peuple mais nous nous devons aussi de rester honnêtes.
Il ne faudrait surtout pas que le premier rayon de soleil nous fasse tout oublier
du règne de la nuit et des affres de l’obscurité, sans parler de nos draps
poisseux et des suées d’hivernage ni des combats de lutte manqués et des
matches ratés devant des écrans noirs, cependant que, restaient muets et sourds
à tous les appels, téléphones portables branchés sur la béance du néant ! Ce fût ça notre lot et il n’y a pas
longtemps. Même pas trois ans
encore !
C’est d’ailleurs, de «Jeune Afrique» donc dans son édition du
26 Février dernier que nous avons reçu
un bon coup sur la tête, non pas pour
nous assommer et nous faire mal, mais pour nous réveiller et nous ramener à l’essentiel.
Et celui-ci, «Nolentes, Volantes» comme on disait avant, que nous le voulions
ou pas, c’est l’énergie. Car c’est elle et depuis que le monde est monde qui est
le moteur unique de l’Histoire. Plus ou autant que la lutte des classes
elle-même ! Lénine ne disait-il pas
que le «communisme, stade final du socialisme, c’était les soviets, plus
l’électricité» ! L’énergie ainsi est,
non seulement, nécessaire à la vie mais bien plus encore elle est
garante d’une meilleure qualité de la vie. Ce qui n’est pas exactement la même
chose puisqu’au-delà de l’aspect physique des choses nous touchons là à
l’éthique, à la philosophie pour s’en arrêter là.
Il n’est pas inutile
ici de rappeler aux Sénégalais les années
«électriques des Wade, père et fils. Les émeutes du «courant», qui peut les
oublier ? Et les plans sans fin,
tous plus onéreux les uns que les autres, et inopérants aussi comme cautère sur jambe de bois ? A la
veille de là 2e alternance, en 2011 donc, il y avait eu
912 heures de coupure d’électricité soit 3 fois plus que 3 ans auparavant soit
encore un mois et huit jours de noir total, absolu dans année ! Ainsi était-on le seul pays au monde, je
crois, où en dehors des congés payés légaux accordés à chaque travailleur,
l’Etat lui-même et du fait de son impéritie propre faisait chômer le pays 38
jours de plus en créant son «black-out». Etait-ce pour s’amuser ou pour faire
de l’argent avec les locations de groupes électrogènes à prix
exorbitants ?
Toujours était-il que la Senelec était à l’agonie et toute
notre économie avec elle ! Aucune banque ne lui prêtait plus et elle ne
pouvait acheter le moindre combustible pour faire tourner ses centrales. Son déficit
dépassait 50 milliards et il n’était, jusqu’à
ses propres commissaires, qui ne s’en soient désolidarisés en refusant de certifier ses comptes tant son
dépôt de bilan paraissait inéluctable. Et
pourtant en seulement 8 ans, de 2000 à 2008, le prix moyen au
consommateur avait augmenté de prés de 70%. Le «tonneau des Danaïdes»,
voila ce que la Senelec et le secteur de l’énergie sous les Wade, père et fils» :
plus l’on y versait des fonds et plus il en fuyait !
Si bien qu’en 2012, seulement, ce sont 123 milliards et pas
un sou de moins qui ont été versés par les contribuables sénégalais pour que la Senelec ne meure pas simplement.
Double peine que cela puisqu’ils avaient payé d’abord et toujours plus comme
usagers et puis encore une nouvelle fois comme citoyens assujettis à l’impôt !
Et tout cela pourquoi à la fin ? Etait-ce par simple et
pure démagogie, incompétence crasse ou gloutonnerie d’argent ? Qu’est ce
qui avait bien pu pousser Abdoulaye Wade, libéral affiché et militant, devenu Président
à vouloir casser le contrat de privatisation avec Hydro-Québec ? Son ego, certainement,
mais pas que ! Son prétendu et ombrageux nationalisme ? Voire, car,
on l’a bien vu, sur d’autres dossiers et à d’autres moments, se monter on ne
peut plus accommodant avec les intérêts de l’Etranger.
Abdoulaye Wade en vérité, n’avait aucune espèce de sorte de
politique de l’énergie et même, peut être s’en fichait-il beaucoup, pour ne pas
dire pas mal : il n’a jamais fait que de la politicaillerie en politicard
achevé que, même devenu Président, il n’avait jamais cessé d’être. Merci donc à «Jeune
Afrique» pour nous avoir forcés à nous
regarder avec la froideur ou la distance qui sied et voir ainsi les progrès, en
tous points, extraordinaires, que nous avons accomplis dans le secteur le plus
vital de notre existence en tant qu’individus comme en tant que Nation :
l’énergie. L’Electricité, donc et en l’espace de 3 ans seulement.
Aujourd’hui, et d’après des chiffres fournis par le Dg de la
Senelec à l’occasion de l’inauguration de nouvelles installations à la centrale
de Ziguinchor, le temps moyen de coupure qui fut plus de 900h en 2011 n’était
plus que de 100 entre 2012 et 2014 pour devoir s’établir, dès cette année à 60h
par an. Ce qui nous classerait, définitivement parmi les pays ayant la meilleure qualité de service en Afrique ! Relativement à ses finances,
la Senelec, qui avait reçu de l’Etat 123
milliards en 2012 et qui a fait malgré cela un déficit de 9 milliards, a amélioré tant ses performances qu’elle n’a eu
besoin de recevoir que 77 milliards l’année dernière tout en dégageant,
cependant, 3 milliards de bénéfices. Et cela, sans augmenter d’un seul centime
le niveau de ses prix aux consommateurs lequel est resté celui qui était le
sien en Mars 2012, c’est à dire du temps des Wade, père et fils ! La
compensation de l’Etat pourrait encore baisser jusqu'autour de 60 milliards, si
les prix des combustibles devaient rester à leurs niveaux actuels et, de baisse
en baisse, en venir à disparaître complètement dès cette année !
Etait-ce connu que tout cela ? Dans ces détails-là
non ! Mais est-il utile et profitable que ce le soit ? Je jugerais
que oui pour la bonne information de nos concitoyens et afin de conforter leur
foi en leur propre avenir et en celui de leur pays ! Mais oui, nous
allons de la nuit et demain, il fera
jour !
ASAK , journaliste
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