
Jamais un leader politique n’avait réussi à rassembler autant de monde dans la ville de New York où vit l’écrasante majorité des Sénégalais établis au pays de Barack Obama.
Ce Mardi 26 Juillet 2011, malgré une chaleur suffocante d’été et des averses venues comme pour rafraichir un peu les populations du « Big Apple », les Sénégalais ont très tôt pris d’assaut le siège de l’Association des Sénégalais d’Amérique pour écouter le leader de « Jubal, Jabanti, Naatal Askan Wi ».
Les retardataires, malheureusement, ne pourront accéder à une salle pleine à craquer et se contenteront de se masser à la devanture, sous le regard médusé des badauds Américains.
C’est un Ibrahima Fall, charismatique, confiant et très posé que les Sénégalais retrouvent.
« C’est l’homme qu’il nous faut », « Il a les mains propres », « Il n’a pas besoin de l’argent du Sénégal » …, des bribes de phrases que laissaient échapper des Sénégalais ravis d’échanger avec un leader, qui, disent- ils, n’est pas venu dans l’arène politique pour égrener un chapelet de mensonges et faire de fausses promesses.
« Jubal, Jubanti, Naatal Askan Wi », le slogan de l’ancien sous Secrétaire Général des Nations Unies peut remplacer des centaines de pages d’un programme !!
Le retour aux valeurs est avant tout une politique d’assainissement, de transparence et de lutte contre la corruption.
Assainir, c’est éviter un gouvernement avec une pléthore de ministères, d’agences et d’institutions qui n’ont aucune raison d’exister et qui coûtent des milliards au contribuable Sénégalais.
La transparence, c’est instaurer une bonne politique de gestion et de protection des ressources de la nation Sénégalaise. Cette politique de gestion transparente ne saurait être une réalité sans un retour à l’éthique et la mise en place de structures juridiques efficaces chargées de veiller sur sa mise en application.
La corruption freine le développement. Elle est la cause de pertes immenses de ressources financières. Il ne s’agit plus de lutter contre la corruption, mais d’y mettre fin. Cette responsabilité incombe a l’Etat qui doit se doter d’agences de surveillance des biens publics et prendre des sanctions en l’encontre de ceux qui se livreront a des actes de corruption, quelle que soit la nature, a tous les pans de l’administration, du plus haut personnel de l’Etat au plus petit employé de bureau.
On ne saurait jeter les bases d’un développement véritable sans des institutions crédibles et indépendantes. Les Etats Unis sont un bel exemple.
Le développement passe impérativement par une agriculture moderne et exportatrice. Mais cela ne veut pas dire que l’on doit déposséder le petit agriculteur de son lopin cultivable !
Une politique juste et équitable de distribution des terres arables devra engendrer une meilleure organisation des agriculteurs et des rendements supérieurs.
. L’Etat doit former, encadrer et doter les agriculteurs de moyens suffisants si nous voulons atteindre l’autosuffisance alimentaire et exporter nos produits vers d’autres pays. L’agriculture créerait des milliers, voire des millions d’emplois et désengorgerait notre capitale qui suffoque.
« The corn belt, the wheat belt » (Ceinture du mais, ceinture du blé), a l’image des Etats Unies et du Mexique, donnerait le déclic a nos régions désertées par leurs populations.
On ne pourra jamais régler le problème de l’exode rural avec son corollaire de maux si nos régions sont dépourvues de grands espaces agricoles et industriels.
Une refonte du système éducatif s’impose. Aussi faudra-t-il doter l’éducation de moyens suffisants et adéquats.
Comment comprendre que 40% de notre budget soit affecté a l’éducation et que nous continuons à connaitre des grèves récurrentes et à produire des résultats médiocres ?
Il n’est point besoin de dire que le niveau des élèves et des étudiants a lamentablement chuté.
Notre système éducatif doit adapter ses formations aux besoins de notre pays et aux réalités du monde contemporain pour que nos diplômés puissent être de véritables agents pour notre développement économique et social.
La santé souffre de plusieurs maux et c’est le Sénégalais moyen ou pauvre qui en pâtit.
Pour faire face a une population urbaine qui s’accroit de façon exponentionelle, l’Etat doit prendre des mesures urgentes en renforçant les capacités d’accueil de nos hôpitaux, aujourd’hui en lambeaux, et en dotant le personnel médical d’équipements adaptés.
Une politique de réduction des coûts médicaux s’avère impératif dans un pays ou plus de la moitié de la population survit grâce a des activités rudes de l’informel.
La résolution de la crise Casamançaise est une priorité et doit trouver une issue rapide et heureuse.
Si l’Etat décidait véritablement à mettre a ce vieux conflit qui profite a des barons tapis dans l’ombre, cette rébellion qui décime par ses mines et autres armes non conventionnelles, serait aujourd’hui un vieux souvenir.
En perdurant, c’est le Sénégal qui perd des ressources humaines et financières énormes.
La crise énergique est devenue un fléau et figure en premier plan dans l’agenda du Professeur Fall.
Le Sénégal est un pays fortement ensoleillé. Le recours a l’énergie solaire, et l’assainissement du secteur, en supprimant toutes les formes de corruption et de compromission devraient sortir le Sénégal des ténèbres. Les compétences locales seront chargées de mener a bien ce travail d’une importance capitale.
L’heure est grave comme disait l’autre et il faudra faire prévaloir l’esprit patriotique et éthique sur les considérations personnelles, partisanes, et égoïstes.
Etre un bon citoyen, c’est protéger les biens de la Nation et donner la primauté a l’intérêt général. Tant que le Sénégal, et l’Etat, en premier lieu, ne se forgeront cette logique et l’appliqueront, toute tentative vers le développement sera vaine.
Telles sont les grandes lignes développées par le Professeur Ibrahima Fall devant des centaines de Sénégalais rassemblés pour une seule cause, réunis autour d’un seul idéal : le changement.
Mohamed Ka
Secretaire General- New York
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