
Le Président Macky Sall et l’héritage d’un Etat piégé, l’urgence d’une communication avec le peuple!
Il est certain, que les sénégalais qui vous ont choisi parmi treize concurrents dont le président sortant, lui-même candidat, attendent avec impatience la réalité des promesses faites par votre campagne. Mieux, ils attendent un changement radical de leurs conditions de vie et d’existence déclinées dans votre programme « Yoonu Yokkute ».
Après quatre mois d’activités, les sénégalais peuvent se rendre compte de l’ampleur des dégâts causés par le régime de Abdoulaye Wade. La modification des traitements salariaux des agents de l’état, l’allocation de revenus sans discernement et la mise entre parenthèse du mérite et de la performance vont engendrer des conflits sociaux d’une extraordinaire gravité.
Notre architecture sociale est mise à terre et tous les rapports qui l’organisent assassinés.
L’exaspération des sénégalais face au retour des délestages risquent à terme de déclencher une certaine incompréhension qui fera le lit d’une contestation dont on ne sait jamais comment elle va se terminer. Le temps n’est certainement pas votre allié.
Les étudiants sénégalais attendent de trouver des campus qui garantissent des conditions d’apprentissage acceptables et les jeunes ont toujours leurs mains en l’air pour trouver du travail.
Nos paysans et nos pasteurs attendent des mesures radicales pour définitivement emprunter le chemin de la résurrection et de la prospérité.
Voila brièvement planté le décor d’un héritage non exhaustif mais suffisamment explosif pour qu’on puisse vous alerter à véritablement prendre le taureau par les cornes et vous adresser à la nation pour lui expliquer les faits tels que vous les avez trouvé, mais surtout, leur présenter un plan cohérent de sortie de crise avec un chronogramme précis.
Certains de vos conseiller vous diront, que le premier ministre fera une déclaration de politique générale d’ici peu. Je vous assure que cela n’aura aucun effet quant à l’urgente nécessité de mobiliser le peuple qui doit vous donner assez de temps (au moins 36 mois) et vous accompagner tout au long des changements qu’appelle la situation.
Monsieur le président, votre seul allié doit demeurer le peuple sénégalais qui n’avait écouté aucun politicien pour vous porter à la magistrature suprême. Je suis persuadé que si vous restez connecté à ce peuple, vous aller gouverner tranquillement, et vos résultats vous rééliront pour un deuxième mandat. Votre boussole doit rester la charte de bonne gouvernance des assises nationales. Cette charte qui définit la méthode d’une bonne gouvernance, n’est pas en contradiction avec Yoonu Yokkute qui y trouvera son application.
Tekhe Gaye
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