Je viens d’apprendre par la presse que la ville de Louga abritera le prochain conseil des ministres cette semaine. Nous souhaitons la bienvenue à notre cher président de la république et à l’ensemble du gouvernement dans cette ville que nous aimons tant.Cette ville a vu prospérer ou naître de grands savants et des personnalités politiques, religieuses, sportives du pays et a même formé de grands intellectuels contrairement à ce que l’on pourrait penser.
Je peux citer feu El Hadji Djily Mbaye, sans qui Louga serait une ville déserte, et qui a permis la construction des plus grandes structures de la région à savoir la SOTEXKA, le lycée Malick Sall de Louga, la grande gare routière, la grande mosquée de grand-Louga, le stade Alboury Ndiaye, les routes principales, le palais qui fait la fierté des lougatois et qui accueille jusqu'ici de nombreux visiteurs voire même des personnalités, sans compter les gestes de bienfaisance qu’il faisait pour les familles démunies de la sous-région. Quel lougatois ne connaît pas ce grand homme issu d’une famille très connue pour leur spiritualité ? A côté de ce grand homme aimé de tous, nous ne pourrons pas oublier son père Mame Cheikh Mbaye et son frère Serigne Sam Mbaye.Il y a aussi Serigne Abass Sall et Serigne Malick Sall qui sont des saints dévoués à la confrérie Tidiania.Louga est la ville où reposent de personnalités divines à savoir Thierno Mountaga Tall, le père de notre vénéré khalife Thierno Bassirou Tall qui est d’une sobriété épatante; Sokhna Rokhaya Ndiaye la mère de Serigne Babacar Sy repose sur cette terre lougatoise. Sans compter feu Mara Kounta, Adja Lamy Tall et j’en passe.Sur le plan politique, nous comptons Mansour Bouna Ndiaye, Abdou Diouf, Amineta Mbengue Ndiaye, Djiby Diouf, Mademba Sock, Maguette Diouf, Daby Diagne et l’honorable député Mberry Sylla.
Sur le plan sportif, nous avons le « Don King » de la lutte sénégalaise Gaston Mbengue, Boy Poulo (père du bad boy El Hadji Diouf), Bandiougou Guissé et Mademba Diop les enfants chéris du Ndiambour de Louga, Eumeu Dieng, Makhtar Wade Ndoye, Samba Léla Dia, Bassirou Dimé le grand promoteur du basket décentralisé au Sénégal, etc…Malgré cette abondance de ressources humaines et la bonne volonté des fils du terroir, Louga a toujours souffert du mépris que tous les chefs d’État sénégalais ont eu à son égard. Pourtant, beaucoup d’entre eux sont originaires de la région : Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. En effet, cette ville est en manque d'infrastructures pour les jeunes.
Ce qui incite toujours ces derniers à vouloir s'expatrier et s'exposer ainsi à la clandestinité dans les pays européens à savoir la France, l’Italie, L’Espagne, le Portugal et les Etats-Unis.Cependant, cela dit, il y a toujours des jeunes conscients de l’importance de l’éducation et qui choisissent de continuer leurs études et de réussir leur vie. Il faut saluer de passage la persévérance de ceux-là, qu’ils soient à l’intérieur ou en dehors du territoire.En revanche, le secteur qui marchait était celui de l'industrie textile avec la SOTEXKA. Et cela a été possible grâce a feu El Hadji Djily Mbaye qui a beaucoup donné à cette ville. Maintenant qu'il n'est plus là, la SOTEXKA a fermé ses portes puis ré-ouvert plusieurs fois faute de bonne santé financière et la SPIA est laissée livrée à elle même.
La seule structure qui survit à la crise est celle du S.E.L. (Suneor Établissement de Louga) qui est un site de collectes et de décorticages d’arachide. Ses murs d’une hauteur de plus de 3 mètres, gravés de trous qui marquent la souffrance des femmes qui y travaillent venues des villages environnants de Ndam Lô, Niém Cissé, Dagathie, Nguidile, Rité Diaw, Potou, Ngeune Sarr, Pété Warack, … pour chercher désespérément du travail en ville. Elles y sont très peu payées sans compter les mauvaises conditions de travail auquelles elles font face.À la nécessité pour les jeunes lougatois de trouver du travail s’ajoute leur volonté de voir un jour naître une université de prestige à l’image des universités canadiennes, des centres de formation de qualité.
Je rêve d’y voir un jour un centre de formation professionnel, accrédité par l’État du Sénégal, accueillant des jeunes du Sénégal et de la sous région et les formant sur les nouvelles technologies, les métiers et profession de la production agro-industrielle, de la médecine vétérinaire, etc…
Ainsi, le Sénégal pourrait penser à exporter d’avantage et à améliorer sa croissance en se basant sur son expertise locale.Encore une fois bienvenue à Louga Monsieur le Président.
Ismaïla A. Guissé
Un fils du terroir, Montréal (QC) Canada
8 Commentaires
Dossou
En Décembre, 2012 (11:43 AM)Doffff!
En Décembre, 2012 (11:46 AM)Matrick
En Décembre, 2012 (14:24 PM)Thiokhna
En Décembre, 2012 (16:39 PM)Mulhouse
En Décembre, 2012 (19:17 PM)Domou Louga
En Décembre, 2012 (02:42 AM)Siguil nga kep kouye domou louga.
Alioune Fall
En Décembre, 2012 (04:04 AM)Cette région ne doit pas être laissé en rade. Merci Ismaila de ton rappel enrichissant et conscientisateur.
Nous avons un devoir citoyen de poser notre pierre à l'ediffice pour que Louga retrouve son lustre d'antan.
La richesse culturelle de Louga est aujourd'hui indiscutable. Le cercle de la jeunesse de Louga, le Ngalam, toutes ces formes d'expression culturelles ont fait de la capitale du Ndiambour, un creuset culturel.
je lance un vibrant appel au Président de la République,
Bene
En Décembre, 2012 (14:45 PM)Participer à la Discussion