Les idéologues de Wade et les défenseurs des consommateurs avancent l’idée de l’instauration du contrôle des prix au Sénégal. En théorie, ce serait une bonne chose puisqu’elle permettrait de diminuer ou de contrer la montée vertigineuse des prix et d’atténuer la souffrance des populations sénégalaises et africaines durement touchée par la crise économique mondiale. Les manifestations récentes dans les pays africains, asiatiques et sud-américains prouvent la fragilité des économies de ces pays.
Dans la pratique, les prix des denrées de première nécessite (farine, sucre, huile…) et les matières premières (cacao, phosphate, uranium, fer …) sont fixes par l’offre et la demande dans les marches boursiers internationaux tels que le Chicago Mercantile Exchange aux États-Unis et Le London Stock Échange. Bien que la plupart des produits africains : fer de la Mauritanie, phosphates du Sénégal ou uranium du Niger est achetée par les colons français, la Bourse de Paris le CAC 40 exerce peu d’influences sur la détermination de ces matières premières. Il est alors difficile ou voir même impossible de pratiquer le contrôle économique. Le gouvernement sénégalais peut à la place imposer une subvention. La subvention équivaudrait a établir un prix plafond. Un exemple si le prix de la farine coute 100 FCFA, le gouvernement peut subventionner 40% du prix et les 60% restant serait le prix maximal. Ce serait une solution politique à court terme mais non viable économiquement a long terme. La subvention accordée va allonger le déficit budgétaire et le gouvernement serait oblige de couper d’autres services pour balancer le budget.
Projections sur les prévisions de la Banque Mondiale en 2004
Pays Deficits /Surplus Deficits /Surplus
Benin -1.5 -4.2
Burkina Faso -4 -11.3
Cote d’Ivoire 0.9 0.3
Mauritanie -1.8 -5.7
Senegal -2 -3.9
Guinee -4.4 -7.8
Mali - 5.1 -9.5
World Bank (2004).
L’analyse de ces données indique la mauvaise position du gouvernement de Wade de creuser encore le déficit. Certains d’entre vous diront depuis 2004, le déficit à triple avec les gigantesques projets de Wade et Fils. La subvention est la mauvaise solution pour combattre à long terme la montée des prix.
L’alternative est la formation des spécialistes en agricultures et l’aide directe aux paysans. L’Inde par exemple a depuis plusieurs années créée des programmes dans les universités pour former des étudiants dans les domaines agricoles. Le programme fut un succès et ce pays est un des grands exportateurs du riz en Afrique. Le Sénégal dispose de grandes universités et des instituts supérieurs capables de contribuer au développement agricole.
La solution serait de financer directement les paysans (au lieu de passer par les bureaucrates : cas Mody Niang/Cheikh Amar) pour permettre l’augmentation de la production agricole. Le riz indispensable au repas de midi ou le pain verrait le prix chuter grâce a une offre supérieure ou égale a la demande.
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