
« Nous ne sommes pas contre la construction d'une arène de lutte. Nous pensons qu'il est plus opportun de déplacer ce projet à la sortie de la ville de Dakar où il y a beaucoup plus d'espace et de réserver le Technopole pour ce qui était prévu à l'origine ».
C’est en substance le message posté par l’animateur de la page Facebook du groupe intitulé « Non à la construction d’une arène de lutte au Technopole de Pikine», qui invite la population à s’ériger en bouclier contre le projet de construction d’une arène de lutte sur le site nord du Technopole, près de la rue 10 à Pikine dans la banlieue dakaroise. Les jeunes ont donc pris le contre-pied du Premier ministre qui lors d’une réunion interministérielle sur la question, a laissé entendre que « la construction de l’arène demeure une priorité pour le gouvernement ». Souleymane Ndéné Ndiaye a dit également souhaiter un lancement rapide, d’ici avril, des travaux confiés à une entreprise chinoise et prévus sur cinq hectares.
« Une arène de lutte, nous l'accueillons à bras ouverts mais pas au Technopole »
De quoi provoquer l’ire de plus de 500 personnes qui, sur la page Facebook du groupe, ont fait part de leur indignation. « Nous trouvons aberrant, d'un point de vue stratégique de vouloir loger ensemble des entreprises et une arène de lutte », a regretté l’initiateur du groupe qui enregistre de plus en plus d’adhésions. « Dans un pays organisé, poursuit-il, la logique voudrait qu'un projet de complexe sportif soit bien pensé du point de vue de son impact éducatif, sociologique, écologique et aussi des priorités de son emplacement géographique ». « Une arène de lutte, nous l'accueillons à bras ouverts mais pas au Technopole. La priorité pour la banlieue est un centre de formation » sur des métiers de la mécanique, menuiserie, maçonnerie ou plomberie, « pour aider les jeunes de Pikine, Guédiawaye, Thiaroye et autres d'avoir des qualifications et de pouvoir s'insérer dans la vie active », a-t-il ajouté. Toutefois, envisager de construire l’arène de lutte ailleurs, serait, selon eux, beaucoup plus raisonnable. « Je pense qu'ils peuvent la construire à Diamniadio car cette implantation ne ferait que développer cette zone et rentabiliser l'autoroute à péage », a conclu l’initiateur du groupe, qui soutient n’avoir rien contre la lutte et les lutteurs, bien au contraire. Reste à se demander si la mobilisation, restée virtuelle jusqu’ici, passera au concret.
Momar Mbaye
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