[ Contribution ] Un Nobel pour mon Président et ses gouvernements

Grandes ont été ma déception et ma désolation, suite à la décision du comité Nobel qui a une fois de plus zappé le président sénégalais, Abdoulaye Wade, au profit de Barak Obama, le nouveau messie de la « diplomatie » internationale. En dépit des efforts consentis par le président sénégalais dans la recherche de la paix en Afrique et dans le monde, le comité Nobel l’a « injustement » ignoré. Pour quelles raisons ?

Vu le recours déposé par l’Etat du Sénégal suite à l’attribution du prix Nobel de la Paix 2009, vu l’ampleur de la déception des citoyens sénégalais qui n’ont vu aucun de leurs leaders d’opinion distingué par le Comité Nobel, ces derniers ont décidé d’attribuer, eux-mêmes, par ordre de mérite, les distinctions suivantes à ces célébrités qui ont brillé soit par leur mérite ou bravoure, soit par leur médiocrité : Farba Senghor, le plus « beau » et le plus charismatique des ministres de la République remporte le prix Nobel des bourreaux de la presse ; Professeur Iba Der Thiam, hautement distingué du Nobel du giottisme et du lèche-bottisme, Cheikh Tidiane Gadio, prix Nobel  de la « mal gouvernance » qu’il décide de combattre le jour même de sa défenestration du gouvernement de Wade dont il a cautionné la politique pendant près d’une décennie. Sidy Lamine Niasse, prix Nobel de la victimisation, du sensationnel et de l’exploitation illicite du travail des artistes, Idrissa Seck, Nobel du reniement, du double-jeu, de l’apostasie et de l’auto-bâillonnement. Macky Sall, Nobel de la frustration, de la rancune et de l’ethnocentrisme rampant, Karim Wade, Nobel  de la tragicomédie, de la mise en scène, du remerciement, du mutisme involontaire, de l’échec permanent, de la surfacturation et de l’obsession à l’argent du contribuable; Innocence Ntab, Nobel de l’innocence, de l’ « asservissement mental » et de l’immaturité politique, Abdou Latif Coulibaly, Nobel de l’audace, de la « persécution » et de l’ « acharnement » sur une famille, Ahmed Aïdara, Nobel du « guignolisme », Abdou Aziz Sow, Nobel de la désinformation, Cheikh Tidiane Sy et Ousmane Ngom, Nobel de la répression policière et des violences volontaires sur les citoyens sans défense. Kara et Béthio, Nobel du tapage nocturne, des troubles à l’ordre public et des menaces à la cohésion sociale, la RTS, Nobel de la propagande, de l’intoxication et de la désinformation ; Landing et Decroix, Nobel du « dagassanté », de la trahison et de la corruption passive. Le Parti Socialiste qui n’a pas démérité remporte le Nobel de l’attentisme, du manque d’agressivité et de la transparence. La presse dans son ensemble, remporte sans conteste, le Nobel de la « diffamation, de la calomnie, de l’atteinte à la sécurité de l’Etat, de l’injure publique et de la diffusion de fausses nouvelles ». Arrive dernière position, le nominé, que tout le monde attend, Son Excellence, Me Abdoulaye Wade, notre Papi national, président du Sénégal international : le comité lui attribue, à l’unanimité, le Nobel de la « Montgolfière » pour ses voyages interminables qui ont beaucoup d’intérêt pour la République, de même que le Nobel des bavures impunies pour les agressions de Pape Cheikh Fall, Kara et Kambel, Talla Sylla, le saccage des locaux de Walf, L’As et 24h Chrono, l’emprisonnement sans motif de prisonniers politiques, leaders d’opinions, journalistes et simples citoyens. Le comité lui attribue aussi le Nobel du remaniement ministériel, des agences budgétivores et gouvernements pléthoriques, des modifications et tripatouillages constitutionnels permanents, des promesses non tenues…La liste et loin d’être exhaustive. L’Etat du Sénégal, dans son ensemble, n’a toujours pas réussi à attribuer à un des neuf gouvernements de Wade depuis 2000, le Nobel des scandales financiers et des détournements de deniers publics non élucidés. Le comité reste à la disposition des citoyens sénégalais pour d’éventuelles suggestions pour compléter la liste.

Momar Mbaye

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