Le ministre sénégalais de la Culture, Abdoul Aziz Mbaye, a relevé mercredi la spécificité du bien culturel, estimant que le moment est venu, dans le cadre de l’économie créative, de trouver un équilibre général dans lequel l’artiste détermine le prix qui le satisfait.‘’Il nous faut commencer l’économie créative par revenir aux fondamentaux de l’économie, trouver un équilibre général, un ensemble de prix où chacun qui échange avec l’autre trouve le moyen de dire : +voilà, ce prix me satisfait pour ce que j’ai à vous donner+’’, a-t-il dit.
M. Mbaye s’adressait aux participants à la deuxième Conférence sur l’économie créative, plus de 200 délégués venus du monde universitaire, des affaires, des institutions, de la culture, des arts et de la société civile. ‘’Vous n’avez rien de différent. Vous êtes des citoyens. Vous êtes des acteurs économiques. Ce qui est différent, c’est l’objet de vos échanges. Le bien culturel ne peut pas être traité comme un bien normal’’, leur a-t-il rappelé. Il a ajouté : ‘’Le bien culturel doit être traité comme un bien spécial parce que c’est le seul bien qui vient nourrir une culture. C’est là qu'on trouve notre être défini. Chacun d’entre nous a le sens d’appartenance à quelque chose, à un lieu, à un pays, à un village’’. ‘’Nos artistes peuvent vivre de leur art. Si telle est l’assertion, il nous faut nous organiser. Il faut, peut-être, nous départir des intentions pour trouver des systèmes d’organisation, des systèmes réglementaires qui permettent de déterminer qui gagne quoi, qui fait quoi.
Parce que dans les autres industries, c’est tout ce qu’on a fait dans les autres secteurs’’, a-t-il insisté. Selon lui, l’économie industrielle a trouvé, à chaque niveau de valeurs ajoutées, qui a créé la valeur ajoutée, qui en bénéficie, qui en profite, ‘’sauf dans l’art, sauf dans la culture’’. ‘’On n’a pas encore trouvé la formule d’expression de la valeur ajoutée culturelle, a-t-il indiqué. C’est pour ça que votre métier est difficile, mais on peut s’essayer à définir des règles de droit qui nous permettent de collecter vos droits et de constituer vos revenus pour assurer vos vies.’’ Il s’agit de créer ‘’des sources de revenus stables, à la hauteur de ce que le marché estime pouvoir mettre face à ce qu’offrent les artistes’’, a poursuivi Abdoul Aziz Mbaye. ‘’Les artistes sont les créateurs de ces objets de conscience qui font qu’on ait l’envie d’appartenir à quelque part, à quelque chose, à un lieu, à un groupe humain, créent les substances qui viennent tous les jours nourrir le stock qu’est notre culture’’, a poursuivi le ministre. Prévue pour trois jours, la conférence sur l’économie créative africaine est placée sous la présidence du ministre sénégalais de la Culture Abdoul Aziz Mbaye. Elle est aussi ‘’une occasion pour le Sénégal d'exposer sa politique et son orientation stratégique en rapport avec la thématique’’. Cette manifestation se veut ‘’un espace privilégié’’ de collaboration entre des délégations et institutions provenant de 40 pays africains et d’ailleurs. Portée par ADAFEST et la Plateforme Art & Culture, la candidature sénégalo-mauritanienne, pour l’organisation de la conférence à Dakar, a été approuvée à la suite d'un appel à pays (candidats) adressé aux organisations professionnelles du continent africain. Le principal objectif de la rencontre de Dakar est de ‘’confronter et partager les recherches sur l’économie créative africaine, de dégager des stratégies pour appuyer le secteur créatif africain’’, souligne une note de présentation reçue à l’APS.
5 Commentaires
Mbaye-dogo-xamna-yoonwi
En Novembre, 2012 (14:43 PM)Xeme
En Novembre, 2012 (15:57 PM)Silence !
Culture
En Novembre, 2012 (16:25 PM)Merci à ADAFEST et à la Plateforme de faire vivre le secteur. ci kaw ca kanam
bonne continuation Mr le ministre. cette plateforme est très représentative du secteur, il faut l'accompagner à s'implanter dans les régions.
Bchdbhdhds
En Novembre, 2012 (19:20 PM)CELA FAIT AUSSI PARTIE DE LA CULTURE !
Souleymany
En Novembre, 2012 (22:04 PM)Participer à la Discussion