
Aujourd’hui, personne ne peut affirmer avec certitude que les élections auront lieu le dimanche 19 septembre tant les deux candidats entretiennent la surenchère politique. A tous les jours suffit sa dose : les petites phrases, les attaques par médias interposés, l’implication directe d’une coordination régionale dans le débat politique, la condamnation du président de la CENI et du chargé de la planification, la demande de récusation des deux vice-présidents. Bref, le pourrissement du climat politique est total, et ce, à quelques jours du scrutin.
Le protocole d’entente pour une élection apaisée signé à Ouagadougou le 3 septembre n’était finalement qu’une farce, car les deux protagonistes n’ont même pas daigné se serrer la main devant les cameras, malgré l’insistance du médiateur Blaise Compaoré.
Aussi, si le Général Konaté ne convoque pas les deux leaders et hausser le ton, en prenant le peuple de Guinée à témoin,tout porte à croire que la Guinée sera à la case de départ- c’est un euphémisme- au lendemain de la proclamation des résultats du vote. Il est à craindre que la Guinée ne soit rattrapée par ses vieux démons car rien n’indique aujourd’hui qu’un des deux candidats sera un bon perdant !
Ainsi, les quêtes successives d’une bonne gouvernance politique et économique du pays, à travers les mouvements sociaux de 2006, 2007, le putsch miliaire du 23 décembre 2008, les accords de Ouagadougou du 15 janvier 2010, auront toutes été vaines.
A moins que tout cela ne soit fait de façon délibérée au profit de l’Armée guinéenne qui n’hésitera pas un seul instant de reprendre le pouvoir qu’elle aura donné aux civils à contrecœur.
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