
Voilà cinq ans que disparaissait le Maestro Laba Sosseh. Le Maestro, premier disque d’or africain de la salsa est parti après 45 ans d’une riche carrière. Sa famille, son fils en tête, décide de lui rendre hommage. Un hommage à Laba Sosseh se tiendra, du 20 septembre au 6 octobre à Dakar, à travers une série de conférences et de concerts publics, à l’initiative de la famille du musicien. Décédé le 20 septembre 2007 dans la capitale sénégalaise, après 45 ans de carrière, le Maestro Laba Sosseh était une grande figure de la musique salsa au Sénégal et en Afrique.
Il a été le premier disque d’or africain de la salsa. Selon son fils Denzy Sosseh, président du comité d’organisation, « depuis la mort de notre père, rien n’a été fait pour lui. Nous avons décidé, cette année, de lui rendre hommage ». Denzy Sosseh dit avoir invité les acteurs culturels, les artistes, le grand public, les compagnons du musicien à une grande mobilisation, pour « rendre hommage à notre Laba national ». « Nous comptons beaucoup sur la présence des artistes comme Pape Fall, Alassane Ngom et son groupe Salsa star, la diva Maguette Dione », a dit Denzy Sosseh, qui souhaite aussi la présence du ministre de la Culture, Youssou Ndour, qu’il a présenté comme un ami de leur père. Il a dit également espérer que « les rapports excellents » que Laba Sosseh avait cultivés, vont permettre à sa famille de réussir cette manifestation.
« Pour nous, le budget de ce mémorial, ce sont les rapports humains, chacun est convié à y mettre du sien », selon Denzy Sosseh. L’hommage comportera une série de conférences et de concerts publics. Ainsi, le 20 septembre, à la Maison de la culture Douta Seck (Mcds), il est prévu une conférence sur la vie et les œuvres de l’artiste, suivie d’un mini-documentaire. Le public pourra acquérir à cette occasion un album posthume du chanteur qui sera mis à leur disposition. Un concert gratuit se tiendra à la Mcds, le 8 septembre, tandis qu’un grand concert « Africa Salsa Night » se tiendra au Ravin (Guédiawaye), le samedi 6 octobre. Laba Badara Sosseh, né en 1943 à Bathurst (Banjul), renvoie à l’âge d’or de la salsa africaine qui ressurgit, le son d’une Afrique libérée, insouciante et sans contraintes, qui s’amuse sous les paillotes des capitales de l’Afrique atlantique, au lendemain des indépendances.
Premier disque d’or africain, chanteur d’afro-cubain, en 1980, avec « Salsa Africana », écoulé à plus de 100.000 exemplaires, il reste la figure emblématique de la musique afro-cubaine, un musicien prolifique qui en aura composé les plus belles pages. Il a fait ses premiers pas en 1963, au sein de l’African Jazz Band de Bathurst avec Badou Diop (guitare basse) et Pape Touré (voix), deux futurs membres fondateurs du groupe Super Eagles devenu Ifang Bondi. Trois ans plus tard, il est aux côtés du saxophoniste d’origine nigériane, Dexter Johnson, à Dakar. En 1968, le duo intègre le Star Band de Ibra Kassé, avant de fonder son propre orchestre, le Super International Band, qui s’installe à Abidjan. La consécration internationale viendra avec ses rencontres avec les stars cubaines à New-York, ville de naissance de la « salsa ».
Laba Sosseh y enregistre, en 1980, plusieurs disques dont « Akoguin Theresa », avec l’Orchestra Aragon et 4 volumes de « Salsa Africana ». C’est après l’obtention du disque d’or qu’il est surnommé « La Voz Africana » ou « El Maestro » par les Cubains, en signe de reconnaissance. En 1998, il revient avec « Baloba » d’Africando. Il signe son grand retour en 2001, avec la sortie de la compilation « El Maestro – 40 ans de salsa ».
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