
L’historien sénégalais Ibrahima Thioub a indiqué lundi que l’identification des victimes constitue un préalable à toute revendication pour la réparation de la traite des noirs, qu’il considère comme un ‘’crime contre l’humanité’’.
‘’S’il y a une continuité au niveau des Etats européens, il est difficile de retrouver les Etats africains qui avaient participé à cette traite des esclaves en tant qu’acteurs dans la production des esclaves’’, a dit M. Thioub lors d’une conférence de presse en prélude à la commémoration de la traite des noirs au Sénégal, le 27 avril prochain.
Les ‘’bourreaux qui ont été retrouvés ne peuvent être poursuivis pour les payements des réparations’’, a-t-il affirmé.
‘’La revendication de la réparation parle de la qualification de cette expérience historique comme crime contre l’humanité, ce qu’elle est. Mais tout crime doit être réparé et la difficulté c’est de repérer les victimes’’, a fait remarquer M. Thioub, enseignant à l’Université de Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Le Sénégal est la première république noire à déclarer la traite des Noirs ‘’crime contre l’humanité’’, le 27 avril 2010. Cette date est désormais la date de commémoration de la traite des Noirs au Sénégal.
‘’Il y a des bourreaux qui ne seront jamais atteints et pourtant leurs héritiers existent toujours en Afrique même si nos Etats actuels sont issus de la colonisation’’, a expliqué M. Thioub.
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