La Banque islamique de développement (BID) va accorder un financement de 50 milliards au Sénégal pour la mise en œuvre de programmes d'urgence et de gestion des risques liés aux inondations, a annoncé, lundi à Dakar, son directeur régional Sidi Mohamed Ould Taleb.
"Il s'agit de deux projets estimés à 50
milliards de francs CFA que nous comptons dérouler pour la période
2013-2014 dans le cadre du programme d'urgence pour la lutte contre les
inondations et la gestion des risques liés à ce phénomène", a souligné
M. Taleb au cous d'un atelier de formation sur la gestion des risques
d'inondation.
Cette rencontre a pour objectif de renforcer les capacités des
institutions nationales chargées de la gestion et de la réduction des
risques des catastrophes naturelles dans pays membres de l'Organisation
de la coopération islamique (OCI).
"Nous avons deux projets importants dans le cadre du programme d'urgence
pour la lutte contre les inondations. Le premier projet est relatif à
la restructuration urbaine de la ville de Dakar pour lequel notre
mission d'évaluation sera au Sénégal au courant du mois d'avril. L'idée
est de procéder à une restructuration de certaines zones de la ville de
Dakar", a expliqué Sidi Mohamed Taleb.
"Le deuxième projet que nous comptons mettre en œuvre est la
réhabilitation de la station d’épuration de Cambérène et même son
extension pour le rôle qu'elle joue dans les infrastructures
d'assainissement de la ville de Dakar'', a-t-il ajouté.
Selon Sidi Mohamed Ould Taleb, "le but de l'institution financière est
d'accompagner le gouvernement du Sénégal dans la mise en œuvre et la
gestion des risques d'inondation".
"Au niveau de notre banque, nous avons pris conscience qu'il y a
nécessité de changer d'approche pour une action beaucoup plus dynamique
sur la gestion des catastrophes naturelles comme les inondations",
a-t-il signalé, saluant un partage d'expérience lors de cette rencontre
de Dakar, organisée en collaboration avec le Centre de recherches
statistiques, économiques, sociales et de formation pour les pays
islamiques (SESRIC) et la Banque islamique de développement (BID).
Outre des experts, officiels (gouverneurs, préfets, élus locaux) et
responsables sénégalais d'organisations de la société civile, les
participants à cette rencontre viennent de plusieurs pays dont l'Italie,
le Pakistan, la Suisse, la Turquie.
"Nous avons des experts qui nous viennent du Pakistan, de la Turquie et
beaucoup d'autres pays qui ont vécu une expérience similaire que le
Sénégal. Il y aura donc un partage d'expérience pour mieux gérer les
risques et sensibiliser les acteurs", a déclaré le DG de la BID.
0 Commentaires
Participer à la Discussion