
Le directeur exécutif de l’Agence africaine de coopération et d’information pour le commerce international (AACICI), le Dr Falou Samb, a invité vendredi les Africains à mutualiser leurs forces pour parvenir à l’intégration de l’économie du continent en donnant une valeur ajoutée aux matières premières.
« Il n'y a pas de synergie entre la production agricole du continent et l'industrie de transformation », a déploré M. Samb, invité de la rédaction de l'Agence de presse africaine (APA). Il a donné comme illustration le cas de la Suisse qui, a-t-il fait remarquer, « bénéficie beaucoup plus du cacao au détriment du paysan ivoirien ».
« Il s'agit de renverser cette situation pour capter les sources de génération de valeur ajoutée », a dit le directeur exécutif de l'AACICI, préconisant « une politique industrielle et agricole adaptée aux réalités du continent ».
Il a déploré au passage le manque de leadership au niveau africain pour inverser la tendance.
La part du continent dans le commerce mondial est de seulement 3 pour cent environ, donc « très marginal tout simplement parce que l'Afrique ne commerce pas assez avec l'Afrique », a-t-il fait remarquer.
Pour lui, « il faut donc revoir la chaîne de valeurs pour arriver à une spécialisation du travail par zones, en vue de parvenir à une économie d'échelle » au niveau continental.
L'Afrique est dotée d'avantages comparatifs qui lui permettent de bien faire face à la compétition, a assuré M. Samb, plaidant cependant pour que tous ces avantages soient réunis pour créer une synergie.
Interrogé sur la possibilité d'arriver à l'objectif de mise en place, d'ici 2017, d'une Zone continentale de libre échange, il s'est félicité de cette initiative, rappelant que le Plan d'action de Lagos et beaucoup d'autres initiatives, avaient été conçues pour favoriser l'intégration économique du continent.
0 Commentaires
Participer à la Discussion