Le directeur des opérations
internationales de l’Organisation africaine de développements académique
et sportif (OAAAD, acronyme en anglais), Ousmane Diatta, a fait part
lundi de son ambition "dynamiser" la diaspora sénégalaise établie aux
Etats-Unis et au Canada.
Le but, a précisé M. Diatta, est de
faire venir à Tambacounda (est) des investisseurs pour réaliser des
actions dans les domaines notamment de l’agrobusiness, de l’éducation,
de la formation professionnelle et de la santé.
‘’Je vais travailler à dynamiser la diaspora aux Etats-Unis et au Canada.
Je vais leur demander de réfléchir à créer des unités de production,
des projets générateurs d’emplois, d’appuyer la micro-finance au profit
des femmes’’, a-t-il dit, lors d’une conférence de presse à la mairie de
Tambacounda.
Il s’adressait à la presse conjointement avec Aminata Djigo, conseillère
régionale et responsable locale du projet "Education pour la qualité"
(EPQ) de l’USAID. Mme Dia qui avait bénéficié d’une bourse d’étude du
département d’Etat américain, a rencontré, lors de son séjour aux
Etats-Unis M. Diatta qui a voulu travailler avec elle dans le
développement local, domaine où elle s’active aussi.
Faisant remarquer que ‘’beaucoup de jeunes n’ont pas de qualification
professionnelle’’, M. Diatta a noté qu’un projet de réalisation d’un
centre multifonctionnel est déjà ‘’ficelé et budgétisé’’ et qu’il
n’attend que l’octroi d’un terrain pour être soumis aux bailleurs.
La formation professionnelle à travers les centres professionnels en
mécanique, charpenterie, menuiserie, est une des préoccupations sur
lesquelles il compte travailler avec la mairie. Des ‘’daaras’’ (écoles
coraniques) modernes et des centres sociaux sont aussi envisagés ‘’pour
faire vivre la ville’’, a-t-il dit.
‘’Nous voulons que Tambacounda soit un exemple’’, a-t-il noté, indiquant
que le don de matériel qu’il avait fait l’année dernière au profit de
l’orphelinat n’était que le début d’une nouvelle dynamique.
En décembre dernier, l'Organisation africaine de développements
académique et sportif (OAAAD, en acronyme anglais) qui regroupe des
Sénégalais basés aux Etats-Unis, avait remis du matériel d'une valeur de
250 millions de francs CFA à l'orphelinat Keur Yaay Jirim de
Tambacounda.
Il s’agissait de fournitures scolaires, de couvertures, de jouets, de
matériel orthopédique (chaises roulantes), de couches pour bébés,
d'habits, de matériel hygiénique (papier hygiénique). Il comprend aussi
des équipements de basketball (chaussures, maillots, blousons et
tee-shirts).
L’ancien basketteur qui s’active depuis 2006 dans l’humanitaire dans
plusieurs villes du pays, s’est proposé de convaincre les expatriés
installés dans les Amériques à investir dans le développement, au-delà
des constructions et des actions qu’ils font pour leurs familles
respectives, estimant que les capacités de la diaspora vont au-delà de
simples dons.
‘’Nous allons commencer avec 100 hectares basés sur l’agrobusiness’’, a
annoncé Ousmane Diatta, qui ajoute qu’il travaillera avec la commune,
les communautés rurales et le conseil régional ‘’pour qu’ils mettent à
(leur) disposition les canevas pour commencer avec des investisseurs
prêts à mettre leur argent’’. Ce cela contribuera à freiner l’exode
rural, l’émigration tant légale que clandestine, tout comme cela va
créer des emplois pour la jeunesse et une atmosphère de paix et de
bien-être social, a fait valoir M. Diatta.
Il a aussi indiqué qu’il est en train de train de travailler avec des
investisseurs sur les possibilités de faire de la pisciculture dans la
zone, en même temps qu’un circuit de distribution vers le Mali.
Sur la base des réflexions et du feedback de différents acteurs, un document sera élaboré et proposé aux bailleurs.
Il a promis d’initier des jumelages entre Tambacounda et des villes
comme Detroit aux Etats-unis qui pourrait travailler avec la
municipalité et même amener son industrie de l’automobile - à créer une
usine d’assemblage dans la capitale orientale. Ce qui serait un
‘’vecteur d’économie’’, a-t-il dit, relevant que cette ville américaine
qui est une ‘’model city’’ (ville modèle), abrite des constructeurs
comme General Motors, Ford et Chrysler.
‘’Nous ne faisons que poser les jalons dans la généralité, mais nous
savons bien où nous allons’’, a tenu a précisé Diatta que la mairie de
Tambacounda compte élever au rang de citoyen d’honneur. "Nous allons
dans un premier temps nous attaquer à la question de l’éducation. La
demande sociale, nous allons nous y atteler notamment concernant la
soudure."
Sur le plan de la santé, il est prévu de ‘’rehausser le plateau
technique’’ du centre médical et de l’hôpital régional. Un projet
d’ambulance et de bus pour les plus démunis existent aussi, a indiqué
Diatta qui a ses origines à Ziguinchor.
‘’Quand on commence quelque chose, ça ne peut être qu’une vision’’, a
relevé Aminata Djigo Dia, non sans annoncer que ‘’de manière très
concrète, on verra avec la mairie quelles sont les actions qu’on peut
mettre en œuvre pour faire en sorte que les actions qui vont être menées
soient des actions qui sont venues de la base’’. Cela, à travers une
stratégie discutée d’avance.
Tambacounda est ‘’une des rares communes’’ à disposer d’un plan
d’investissement communal (PIC), valable pour cinq ans, a relevé Yoro
Bâ, responsable du suivi-évaluation de l’Agence régionale de
développement (ARD) qui a pris part à la rencontre.
Il a recommandé à M. Diatta et ses collaborateurs de prendre ce document
comme un ‘’référentiel’’ dans la mise en œuvre de leurs projets pour la
ville, les assurant de l'accompagnement de l'ARD.
ADI/ASG
2 Commentaires
Pcds
En Octobre, 2012 (10:55 AM)Kck
En Octobre, 2012 (04:36 AM)Participer à la Discussion