Un tiers des entreprises du secteur informel en Afrique appartient aux femmes, révèle un document conjoint de l’Ambassade d’Israël au Sénégal et ONU-Femmes.
Il a été rendu public, à l’occasion de la cérémonie de clôture d’une session de formation sur l’entrepreneuriat féminin en Afrique de l’Ouest, sur le thème : ‘’Renforcement de capacités pour l’autonomisation et la professionnalisation des femmes entrepreneures dans l’espace CEDEAO.
La clôture de cette formation de quinze jours (du 19 au 30 août), organisée en partenariat avec le ministère sénégalais de la Femme, de l’Enfance et de l’Entrepreneuriat féminin, a été l’occasion pour les organisateurs de reconnaître que les femmes entrepreneures jouent ‘’un rôle vital’’ dans le développement des économies africaines.
‘’La plupart des femmes entrepreneures sont dans les micro-petites et moyennes entreprises (M-PME) de l’informel et contribuent à la création d’emplois estimés à 60%’’, selon le document.
Citant le rapport mondial 2006 sur le développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), il indique que le taux de participation des femmes aux activités économiques était de 56,4%, en 2004.
‘’Dans l’espace CEDEAO-UEMOA, la création et le développement d’entreprises par les femmes a, depuis quelques années, connu un essor non négligeable. Néanmoins, malgré cette forte implication des femmes, leur contribution est très peu prise en compte et presque pas du tout comptabilisée dans les agrégats macro-économiques’’, note la même source.
Cependant, le texte signale que le succès de l’entrepreneuriat féminin dépendra à la fois de la place des femmes dans la société et de leur niveau de préparation à la création d’entreprises viables.
‘’Du fait de la pauvreté, la plupart des femmes créent des micro-entreprises au potentiel de croissance limité comme stratégie de leur propre survie et celle de leurs familles. Elles doivent faire face à de nombreux obstacles, notamment les préjugés’’, souligne-t-il encore.
Selon les auteurs du texte, l’analphabétisme et le faible niveau d’instruction excluent ‘’considérablement’’ ces femmes entrepreneures du système formel.
Elles ne peuvent pas, non plus, influencer facilement les décisions, parce qu’elles sont moins représentées dans les organes d’administration et de prise de décision.
En outre, le document révèle que les femmes ont du mal à articuler leur vie professionnelle et leur vie familiale.
Malgré la précarité de leurs moyens de travail et la faible capacité de développer des activités économiques plus porteuses et compétitives, certaines femmes entrepreneures restent au devant de la scène et développent des activités florissantes dans plusieurs secteurs tels que l’agro-alimentaire, l’agro-industrie, le commerce, l’élevage, l’artisanat, les BTP, l’éducation, le tourisme, etc.
L'ambassadeur d'Israël au Sénégal, le Docteur Eli ben Tura, et le docteur Joséphine Odéra, représentante et directrice régionale pour ONU-FEMMES en Afrique de l'Ouest et du Centre (WCARO), ont pris part à la cérémonie de clôture de cette session de formation.
0 Commentaires
Participer à la Discussion