
Un an après l’ouverture de l’ambassade de la République d’Ukraine au Sénégal, les deux pays ont signé, hier, trois accords de coopération judiciaire. Ces conventions préventives entrent dans le cadre de l’intensification des relations entre les deux pays. Le ministre sénégalais de la Justice, Garde des sceaux, Aminata Touré et son homologue ukrainien, Oleksandr Lavrynovych ont signé, hier, trois conventions de coopération judiciaire.
La première est relative à l’entraide judiciaire en matière civile et pénale, la seconde concerne la question de l’extradition, et la dernière est liée au transfèrement des condamnés des deux pays. Pour Aminata Touré, ces trois accords vont sans doute assurer aux citoyens des deux pays la sécurité juridique, par le respect et l’exécution des décisions de justice, rapprocher les deux systèmes juridiques, empêchant ainsi les auteurs d’infractions de mettre à profit les différences d’approche pour échapper à la sanction.
«Elles donneront aussi la possibilité à nos condamnés de subir leur peine dans leur milieu social d’origine et mieux préparer ainsi leur réinsertion sociale», a poursuivi Mimi Touré. Le ministre a aussi ajouté que ces conventions permettront aux citoyens des deux pays de s’adresser aux tribunaux et aux autorités de l’autre Etat aussi facilement que dans leur propre pays.
Cependant, a-t-elle estimé, au-delà de ces objectifs, les traités bilatéraux constitueront des réponses internationales aux nouvelles préoccupations de tous les Etats auxquelles les deux pays n’échappent pas. «Je veux parler de la criminalité transnationale organisée, du trafic international de drogue et du terrorisme».
Le ministre de la justice Ukrainien Oleksandr Lavrynovych a noté que ces accords constituent un pas important dans le développement et la consolidation de la coopération entre les deux pays. «Le Sénégal est le premier pays de l’Afrique de l’Ouest avec lequel l’Ukraine a signé un tel bloc d’engagements internationaux.
C’est n’est pas un hasard, car le Sénégal est connu pour son ancrage démocratique et son respect du droit international», a-t-il déclaré. Par ailleurs, la partie ukrainienne profitera de cette visite pour partager son expérience de l’organisation des activités économiques au sein du système pénitencier et à la sécurisation des actes notariés. Elle s’intéressera également au débat public relatif au rétablissement de la peine de mort au Sénégal, ainsi qu’aux perspectives de l’adhésion de ce dernier au deuxième Protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort.
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