Des organisations de défense des droits de l'homme exhortent les autorités sénégalaises à ‘’surseoir’’ à l’expulsion vers la France de l’opposant gambien Sidia Bayo accusé d'être impliqué dans la tentative de coup d'Etat avorté qui a eu lieu le mardi 30 janvier dernier.
''Nous venons d’apprendre que le gouvernement du Sénégal a décidé de mettre en exécution aujourd’hui (mercredi) l’arrêté d’expulsion de M. Sidia Bayo nonobstant le recours de ses avocats devant la Cour Suprême’’, soulignent Amnesty International, Article 19, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) et la Société internationale des droits de l'homme (SIDH/Sénégal).
‘’Face à cette situation, les 5 ONG exhortent, les autorités sénégalaises à surseoir à cette décision pour permettre à la Cour de statuer et d’éclairer sur le fond de la requête’’.
Elles rappellent que le père de Sidia BAYO, ‘’décédé en France devrait être inhumé à Touba cette semaine selon les informations provenant de la famille’’ et appellent ‘’par conséquent l’Etat du Sénégal à permettre à la famille Bayo de faire son deuil en terre sénégalaise’’.
Estimant que Sidia Bayo menait des ''activités subversives'' sur le sol sénégalais, les pouvoirs publics ont pris un arrêté d’expulsion contre lui.
Sur les ondes d'une radio sénégalaise, Bayo avait déclaré qu'il saluait le coup d'Etat que des hommes armés ont tenté de perpétrer en Gambie, la semaine dernière. Le gouvernement sénégalais avait pour sa part dénoncé une "tentative de renversement du régime du président" Yahya Jammeh.
OID/AD
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