
L’époque où la France avait son mot à dire dans le choix des hommes et des gouvernements est révolue, si l’on en croit l’ancien chef de gouvernement de la France. Alain Juppé, du haut de la tribune du forum économique de la francophonie, qui s’est ouvert ce lundi, à Dakar, a clairement fait savoir que «ce n’est plus le moment où la France faisait et défaisait les gouvernements en Afrique.
Aujourd’hui, la France peut être un véritable partenaire de l’Afrique, tout simplement, parce que c’est notre histoire et notre intérêt commun».
Précédé quelques instants plutôt du président Macky Sall qui annonçait aux partenaires traditionnels l’arrivée de leurs concurrents en Afrique, comme la Chine, la Turquie, entre autres, il dit avoir confiance aux acteurs du secteur privé de son pays.
«Je suis bien d’accord avec le président Macky Sall sur ce point, la France n’est pas seule en Afrique. Nous n’avons pas peur des Chinois en particulier. Il a dit que la Chine travaille 24h/24. En termes de compétitivité, nous avons un grand retard à rattraper. Les échanges entre la Chine et l’Afrique ont tout simplement décuplé dans la dernière décennie», a-t-il précisé.
Cependant, M. Juppé a souligné que «la France doit relever ce défi. Nous devons bien sûr maintenir une présence économique forte. Autant par les grandes que les Pme ; mais nous devons aussi (...) une présence diversifiée fondée sur une coopération à tous les niveaux diplomatiques, culturels, militaires, scientifiques, universitaires, ethniques, juridiques, échanges et mobilités interuniversitaires».
Se disant préoccupé par le devenir de l’Afrique, l’homme politique français dit partager la conviction du président Macky Sall qui dit que «l’Afrique est bien partie pour être le continent de l’avenir». Or, même s’il dit être d’avis que «les élites africains sont de plus en plus formées et constituent un réservoir de croissance extraordinaire», il pose la condition «d’éviter l’écueil de la fuite des cerveaux», pour y arriver.
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