
Le président de la Ligue sénégalaise des Droits de l'Homme (Lsdh) est très attristé par le sort de Samba KuKoy Sagna, mort au Mali après une expulsion des autorités sénégalaises. Pour le défenseur des droits de l'homme, les autorités sénégalaises doivent s'excuser.« Nous exigeons que l'État du Sénégal reconnaisse son erreur et façon son mea culpa, c'est un minimum », fulmine Assane Dioma Ndiaye. « Nous exprimons notre exaspération, notre profonde colère de constater le décès de Samba Kukoy Sagna, loin de sa famille, de ses enfants qui sont à Dakar, simplement par la volonté du gouvernement sénégalais », a déclaré l'avocat dans les colonnes de L'As.
Outré par la mort de cet homme « banni de la Gambie », il assène : « nous avons dit à l'époque qu'aucun gouvernement n'extrade ses nationaux vers un autre pays. « Samba KuKoy Sagna avait la nationalité sénégalaise et rien ne justifiait son expulsion dans un pays où il n'avait aucune attache familiale, surtout qu'il était malade et se soignait à Dakar. Le gouvernement a été sourd à nos appels et, aujourd'hui, la conséquence est son décès dans les conditions extrêmement tragiques», se désole t-il. Pour éviter pareil cas, le défenseur des droits de l'homme affirme que « l'État doit s'engager désormais à arrêter systématiquement cette politique d'expulsion de nationaux ou de personnes étrangères qui vivent parmi nous, conformément à la tradition d'hospitalité et de tolérance ». Poursuivant, il lance une alerte parce que, pense-t-il, « les mêmes conditions qui ont présidé au décès de Samba Kukoy Sagna sont potentiellement valables pour Makaila Ngebla (N.d.r. : blogueur tchadien expulsé vers la Guinée alors qu'il vivait en exil au Sénégal depuis 2005) qui n'a pas d'attaches familiales en Guinée et n'a pas demandé à y aller avec cette instabilité totale ».
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