Le Sénégal est dans le noir. Les coupures d’électricité sont devenues quasi-permanentes et les activités économiques au ralenti. A Dakar, chaque soir, le moment où tous les foyers ont besoin de lumière et elle fait défaut. La Sénélec a opté pour des ravitaillements à la tournante. Comme au temps du rationnement.
Massek Diop, président des professionnels du bois déverse sa colère. "Je ne comprends plus ce pays. Je reste toute une journée sans travailler. Mes clients se lamentent. Je ne sais plus faire. De grâce que le Président nous aide." dit-il Assane Fall lui vendeur ambulant, bénit la sénélec. "J’ai doublé mon chiffre d’affaires. j’arrive à écouler à Petersen, plus de 20 paquets de bougies. Alors qu’en temps normal, il m’arrivait de ne rien vendre. La Sénélec peut encore couper le courant pendant longtemps. Mais juste le temps de gagner un peu d’argent", lance-t-il goguenard. Comme si le malheur ne venait jamais seul, une pénurie de carburant plus précisément de gazoil se fait sentir. Quelques stations d’essence commencent à ressentir les contre-coups de la crise qui oppose la Sar à l’Etat. Une station sur la Vdn, ne vend plus de l’essence. Sous le couvert de l’anonymat, le gérant de la station estime que le manque à gagner qu’il accumule risque de lui être fatal. "Si la situation perdure, je vais licencier des pompistes. Je ne pourrai plus faire face à mes charges", dit-il.
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