La crise au conseil d'administration de la Sar est une vraie patate chaude entre les mains de l'État. Le gouvernement est d'ailleurs en train de chercher d'autres solutions au cas où les choses se compliquent. En effet, le dossier est à la fois une affaire familiale et un risque pour la seule raffinerie du Sénégal dotée d'une capacité d'un million de tonnes, soit 40% de la demande nationale en produits pétroliers.
Naturellement, la question a été évoquée en commission comme en plénière, ce dimanche lors du passage du ministère du Pétrole et des Énergies. "Qui est le partenaire de la Sar ? La maman et ses enfants ou le Papa", s'est demandé le député Abdou Aziz Diop. En commission, les députés ont estimé que ce différend familial peut compromettre l'approvisionnement de la Sar. Ils demandent ainsi à l'État de prendre ses responsabilités pour éviter les risques.
"(…) Madame le ministre (Aïssatou Sophie Gladima) dira que Locafrique est une société privée et l'État ne peut pas interférer directement dans sa gestion. Elle indiquera que le litige entre les actionnaires est pendant devant les tribunaux et que les décisions de justice qui en sortiront seront appliquées", souligne le rapport.
Cependant, l'État voudrait bien voir un rapprochement entre les différentes parties. "À défaut, l'État étudie des alternatives pour préserver la Sar", a révélé le ministre, sans plus de détails. Difficile donc de savoir si la société Locafrique pourrait être expulsée de l'actionnariat au cas où une solution n'est pas trouvée entre Khadim Ba et son père Amadou Ba.
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