Des 50 millions nécessaires pour le traitement des périmètres rizicoles dans la vallée, les riziers avaient pu réunir les 20 millions puis s’étaient tournés vers la tutelle pour combler ce gap. Mais le Ministre de l’Agriculture, Farba Senghor leur avait opposé un niet catégorique. Aujourd’hui, à l’heure de l’évaluation des dégâts, les pertes sont estimées à 3 milliards de F Cfa.
Face à l’invasion de leurs périmètres rizicoles par les oiseaux granivores, les riziers de la vallée, devant l’ampleur des dégâts et le retard accusé par les pouvoirs publics, avaient pris l’initiative de louer les services d’un privé pour lutter contre le Kéléa Kéléa Kéléa.
Le désastre causé par l’invasion des oiseaux granivores, dont les dégâts sont estimés à plus de trois milliards, appelle, de l’avis d’Amadou Tidiane Wone, chef de la délégation des conseillers de la République en tournée économique dans le Delta et la Vallée du Fleuve Sénégal, « un retour à la raison quand on regarde le problème de face ». Devant l’ampleur des dégâts et le désespoir des riziculteurs, il a soutenu que « nous sommes très touchés par cette situation et avec le kéléa kéléa kéléa, nous devons trouver non plus 30 millions mais 03 milliards F Cfa et il faudra d’une façon ou d’une autre que l’Etat prenne en charge ce pactole si l’on sait qu’à la date du 15 Avril 2007, si les riziers ne remboursent pas leurs dettes vis -à— vis de la Caisse nationale de crédit Agricole (Cncas), ils n’auront pas de crédit pour aller en campagne ». Compte tenu des énormes dégâts causés par les oiseaux granivores, il estime que « c’est certain qu’ils ne pourront pas rembourser leurs dettes ». Devant cet état de fait, « il n’ya qu’une alternative possible : moratorier cette dette ou l’éponger tout bonnement », martèlera – t-il. C’est pourquoi, dira-il, la commission qu’il dirige va discuter de cette sérieuse question au niveau du Conseil de la République avec les riziers de la vallée, les services du développement rural et discuter avec la Cncas pour voir quelle est la solution qu’il faut choisir. Nous sommes en train de voir est-ce que « ces problèmes de protection des végétaux ne peuvent pas être confié aux producteurs eux-mêmes ou bien qu’on les associe davantage si l’on sait que les services de l’Etat en charge de ces questions interviennent toujours après coup », a-t-il poursuivi. En tout état de cause, ce problème doit être réglé dans vingt jours. À défaut, il n’y aura pas de campagne et cela va compromettre les objectifs d’autosuffisance alimentaire qui vont passer de l’an 2012 a probablement 2015-2020. Ce qui n’est pas souhaitable dans la mesure où le Président de la République a la volonté politique d’atteindre la sécurité et la souveraineté alimentaires.
C’est pourquoi le groupe de travail de la Commission du Craes qu’il dirige « va se réunir pour revoir l’ensemble des problèmes soulevés par les riziers et voir ce qu’on peut en tirer pour le partager avec les autres conseillers ». Aussi, à l’arraché, un avis spécifique et motivé sera donné au Chef de l’Etat, « qui n’a pas le droit de se tromper, sur la situation de la vallée du fleuve Sénégal dans le cadre de l’agriculture et dans le cadre de la révolution tranquille qui se prépare ici et qu’il faut accélérer », a-t-il conclue.
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