L’utilisation des pesticides en agriculture représente un enjeu majeur et complexe pour le Sénégal. Conçue et déployée pour améliorer la productivité des cultures et leur qualité sanitaire, l'utilisation des pesticides demande de plus en plus des procédures.
Les agriculteurs doivent toujours faire face aux aléas climatiques qui peuvent favoriser les maladies et affaiblir les plantes ou à des ravageurs décimant leurs récoltes. La FAO estime que ces maladies et ravageurs réduisent de 40 % les récoltes mondiales chaque année. L’usage de pesticides a donc été considéré comme un moyen permettant de sécuriser la production agricole, en diminuant le risque de forte perte de rendements ou de mauvaise conservation. Plus de 800 substances actives sont disponibles sur le marché et la consommation mondiale de pesticides en agriculture dépasse les trois millions de tonnes par an.
Tenant compte du fait que de nombreux acteurs s'activent dans ce domaine, la FAO les encourage à procéder à la demande d'homologation de leurs divers produits commerciaux.
En effet, au vu de la délicatesse et de la complexité des procédures, il urge de partager les informations avec les acteurs utilisateurs de pesticides.
En ce sens, un atelier de formation et d'Information est organisé à leur profit, pour leur permettre de bien comprendre et de maîtriser les étapes des procédures dans lesquelles ils seront amenés à s'engager pour s'orienter vers l'homologation de leurs produits. Mais aussi pour permettre aux acteurs de la filière de bien prendre en charge les nouvelles procédures d'homologation du Comité ouest-africain d'homologation des pesticides (COAHP), de pesticides à usage agricole (antimicrobiens, fongiques, bactéricides et autres).
C'est dans ce cadre que la FAO, dans le cadre du Projet de la sécurité sanitaire pour le Sénégal ou Global Health Security Project for Senegal, financé par l'USAID, compte appuyer la Direction de la protection des végétaux (DPV) du ministère de l'Agriculture, de l'Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire. L'objectif de cette rencontre est d'inciter les acteurs à respecter les normes réglementaires et phytosanitaires pour une bonne gestion de la santé des populations et de l'agroécosystème.
"On parle de la souveraineté alimentaire et on pense à l'intensification de nos systèmes de production. Cela veut dire qu'on doit utiliser des produits chimiques pour augmenter les rendements, mais on doit tenir compte des inconvénients qui peuvent nous arriver par rapport à leur utilisation. Au niveau régional, il y a ce qu'on appelle OHP, pour l'homologation des pesticides pour qu'elles soient mises dans le marché et utilisées de façon rationnelle et qu' elles soient utilisées également selon les bonnes pratiques pour permettre les bonnes productions en préservant l'environnement et la santé des populations", a expliqué le Dr Saliou Ngom, directeur de la Protection des végétaux.
Selon lui, il est absolument nécessaire "d'assurer notre sécurité. Mais les produits sortent de notre territoire. Donc, nous devons éviter les risques de contamination de nos produits par les résidus de pesticides, surtout respecter ce qu'on appelle les limites maximales admises entre les LMR, c'est-à-dire admises en termes de résidus de pesticides et les produits que nous consommons et ceux que nous exportons".
Ainsi, ils vont travailler à accompagner des firmes qui opèrent dans le domaine de la formulation, de la distribution et de la vente des pesticides en général et en particulier avec les produits antimicrobiens, de prendre en charge leurs démarches et processus visant à aboutir à l'obtention des homologations pour leurs spécialités commerciales selon les réglementations et exigences du CSP/CILSS. De faciliter la vente et la distribution dans l'espace CILSS, une fois ces produits homologués.
1 Commentaires
Abdoulaye Niang
En Mai, 2024 (15:38 PM)Mado
En Mai, 2024 (12:19 PM)Participer à la Discussion