Les agents du trésor ont initié, ce week-end, une réflexion sur le financement des collectivités locales. Ce, dans un contexte où les collectivités territoriales sont confrontées à des difficultés financières liées à la mise en oeuvre de l’acte 3 de la décentralisation.
«Le Président de la République avait initié, en décembre 2013 une réforme majeure de nos échelons de gouvernance locale. Réforme dite de l’acte 3 de la décentralisation. Pour apporter son concours à la mise en œuvre de cette réforme, l’amicale des inspecteurs du trésor organisait déjà, en 2014 le premier symposium sur l’acte 3 de la décentralisation. Les recommandations de cette rencontre ont grandement contribué à harmoniser les positions entre les différents acteurs de la réforme. Aujourd’hui, c’est dans la continuité de cette mission de contribution à l’animation du débat sur les questions d’actualité, relatives à la conduite de nos politiques publiques, que l’amicale des inspecteurs du trésor, a jugé utile de rassembler les mêmes acteurs autour du même thème ‘‘le financement local, quel partenariat entre le trésor public et les collectivités territoriales sénégalaises’’», a indiqué Mamadou Diop, président de l’amicale des inspecteurs du trésor du Sénégal (Aits).
Les contraintes financières liées à la mise en œuvre de l’acte 3
Cheikh Tidiane Diop, le Directeur général de la Comptabilité publique, a souligné que la mise en œuvre de la phase 2 de l’acte 3 de la décentralisation, portant sur les finances des collectivités territoriales, connait quelques difficultés. «La réforme non aboutie de la patente, avec la création de la contribution économique locale, se traduit par des contraintes financières jusque là atténuées par l’administration du trésor par la mise en place d’avances de trésorerie qui ne sauraient satisfaire l’ensemble des besoins des collectivités territoriales. Cependant, il faut saluer cet accompagnement des services du trésor aux collectivités territoriales », a-t-il indiqué. Il soulignera que la réflexion sur le financement des collectivités territoriales, au delà de la fiscalité locale, devra s’orienter vers des financements innovants tels que le recours au marché financier et aux partenariats public-privé.
Bassirou Samba Niasse, le secrétaire général du ministère des Finances a, lui aussi, concédé que malgré les nombreuses réformes, les résultats enregistrés depuis la mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation méritent d’être encore améliorée. Car, explique-t-il, que «la situation financière des collectivités territoriales révèle quelques difficultés qui pourraient compromettre l’atteinte des objectifs de développement socio économique». Et ces difficultés seraient liées au changement organisationnel et institutionnel induits par l’acte 3 ainsi qu’à l’insuffisance des ressources propres des collectivités locales.
4 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2019 (22:37 PM)Répondezzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Anonyme
En Janvier, 2019 (23:51 PM)Les tresoriers reconnaissants.
Anonyme
En Janvier, 2019 (00:07 AM)C'est la preuve que le Sénégal est encore sous le contrôle d'une administration de type coloniale et non démocratique.
Anonyme
En Janvier, 2019 (02:06 AM)Participer à la Discussion