Les prix des produits alimentaires et des hydrocarbures sont montés en flèche dans le monde entier depuis l’éclatement de la guerre Russe en Ukraine. Et le Sénégal ressent les contrecoups de ce conflit dans lequel un de ses partenaires privilégiés, la Russie, est engagé. Cette guerre est en train d’impacter négativement les échanges commerciaux, d’après la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) qui vient de livrer les chiffres dans son point mensuel de conjoncture du mois de février 2022.
La Russie est le premier fournisseur de blé avec 44% (du blé consommé au Sénégal) et deuxième fournisseur de produits pétroliers raffinés du Sénégal. Selon la Dpee, « en février 2022, les importations de blé sont nulles alors qu’elles se chiffraient à 4,2 milliards en janvier ». Le Sénégal s’est donc tourné vers ses autres marchés d’approvisionnements en blé que sont l’Argentine et la France.
En février, les importations de blé en provenance de ces marchés étaient chiffrées à 5,9 milliards (Argentine) et 1,8 milliard (France). « Entre janvier et février 2022, les importations de blé en provenance d’Argentine ont crû de 62,9% (+2,3 milliards) tandis que celles en provenance de la France se sont repliées de 17,4% (-0,4 milliard) », indique la Dpee.
S’agissant des achats de produits pétroliers raffinés, poursuit la Dpee, la Russie demeure le premier fournisseur (38,3%), suivie des Pays Bas (25,0%). Ainsi, les importations en provenance de la Russie sont donc passées de « 24,3 milliards à 38,3 milliards entre janvier et février 2022 ».
Les achats extérieurs d’engrais en provenance de la Russie ont, par contre, baissé drastiquement de 94,6% en février 2022, passant à 0,3 milliard, contre 6,4 milliards en janvier 2022, révèle la même source.
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