Le nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest a présidé, hier, la cérémonie de lancement du prix Abdoulaye Fadiga pour la promotion de la recherche économique. Une cérémonie qui s’est déroulée en vision-conférence avec les différents Etats de l’Uemoa. Et surtout en présence de la veuve de M. Abdoulaye Fadiga, ancien gouverneur de la Bceao et de quatre de ses enfants, en direct de Abidjan.
Le prix dont le parrain est le défunt Abdoulaye Fadiga se doit d’être une source de motivation pour les chercheurs et les universitaires. C’est en tout cas ce qui transparaît dans les propos du nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), M. Philippe Henry Dacoury-Tabley, qui n’a pas manqué de magnifier l’engagement de l’homme «pour l’épanouissement exceptionnel des intellectuels africains, sa vision éclairée, sa rigueur au travail, son sens du devoir. Il a donné une orientation décisive à notre institution commune, la Bceao. C’est un hommage à cet illustre homme». Ainsi, par ce prix «la Bceao entend renforcer sa contribution, sous l’angle de la recherche à la prise en charge des défis du développement économique et social qui interpellent l’ensemble de nos pays».
La rechercher économique revêt un intérêt fondamental pour l’accomplissement des missions essentielles de la banque centrale, à savoir comment formuler et mettre en œuvre une politique monétaire efficace et adaptée, contribuant ainsi à la stabilité macroéconomique nécessaire pour impulser la croissance et le progrès. Ainsi, le prix proposé au monde universitaire et de la recherche vise «à contribuer à une amélioration significative de la production scientifique au sein de l’union et à renforcer l’éclosion de travaux de recherche de qualité. Je suis convaincu que dotés de moyens nécessaires, les chercheurs africains sont en mesure de produire des analyses pertinentes et de formuler des points de vue africains sur les questions qui interpellent l’Afrique et le monde», soutient M. Dacoury-Tabley.
Les thématiques pour ce prix portent non seulement sur l’analyse du secteur financier et monétaire, mais aussi sur l’examen des questions macroéconomiques relatives à l’endettement intérieur et extérieur, aux finances publiques et au commerce international. Il s’agit également des questions relatives à l’intégration monétaire et économique régionale, en particulier les conditions de viabilité des unions monétaires en Afrique de l’Ouest. Sans compter l’évaluation des chocs exogènes, notamment la fluctuation des cours des matières premières agricoles et minières et la hausse du prix du pétrole sur la croissance au sein de l’Union. Ce prix s’adresse à tous les chercheurs âgés au plus de 45 ans et ressortissants de l’Uemoa résidants ou non sur le territoire communautaire. La récompense de l’œuvre est fixée à 10 millions de francs Cfa.
Les chercheurs et universitaires de la zone Uemoa, qui participaient à la vision conférence, ont tous adhéré à l’idée et promis «de s’engager pour sa mise en œuvre, afin de combler les attentes de la Bceao car ce prix vient combler un vide». Ils ont demandé au gouverneur de penser «au financement de la production de la recherche». Face à la fuite des cerveaux, ils ont aussi demandé «de rassembler les chercheurs qui sont restés pour une synergie des actions et pour les motiver davantage». Les chercheurs universitaires soutiennent un projet de recherche qui devrait réunir les centres de recherche pour la mise ne place d’un fond compétitif. Ce prix sera une impulsion nouvelle, un cadre favorable à la recherche scientifique dans la zone Uemoa.
Parlant au nom de la famille, la fille aînée du défunt Abdoulaye Fadiga a exhorté les candidats «à cultiver les vertus de l’humilité, la rigueur, la générosité et la foi au travail».
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