La pénurie de gaz est quasi-générale dans le pays. Les consommateurs qui ont l'habitude d'utiliser le gaz ne savent plus où donner de la tête. Les prix de la bonbonne ont grimpé. D'ailleurs, dans presque tous les quartiers de Dakar le constat est le même, les populations ne savent plus à quel saint se vouer. Une situation qui handicape les activités ménagères
La pénurie de gaz persiste. Toute la journée, le décor est le même. Des hommes, des femmes, des enfants parcourent les rues de la ville à la recherche de bonbonnes de gaz. Certains en voiture, d'autres les bonbonnes de gaz sur la tête. Et, même les charretiers entrent dans la danse et se transforment en distributeur en montant évidemment les « enchères ». Ces derniers, face à la forte demande font grimper les prix. Au dépôt de Ouakam la bonbonne de gaz qui coûtait 2075 Fcfa passe à 2200 Fcfa.
Mais, malgré cette hausse du prix du gaz, les personnes sont déterminées à en trouver. À cette augmentation de prix, des images peu attrayantes et d'une autre époque se dessinent devant nous. Des enfants aidant leurs mamans à trouver du gaz se donnent la peine de le transporter à deux parce que seul ils ne peuvent supporter le poids d’une bonbonne de gaz. Autre fait marquant, c'est ce grand rush que l’on a pu constater, hier devant les dépôts de gaz, notamment à Ouakam avant-hier, vers 22h.
…les populations souffrent
Nombreuses ont été les personnes qui ont fait la queue devant ce dépôt juste pour espérer repartir avec une bonbonne de gaz et ce à n’importe quel prix. Un gros camion déchargeant des bonbonnes de gaz barre la porte du dépôt. Très vite, une bousculade s'installe, des querelles momentanées détruisent les longues queues. Par moments, des groupuscules pressés créent une tension pour profiter de ces instants et pénétrer dans les rangs. Une situation difficile à gérer, car c'est l'unique dépôt où l’on pouvait pour le moment se ravitailler.
Certains usent de leurs relations avec le gérant du dépôt pour contourner les difficultés. La situation de l'heure oblige le gérant du dépôt à lancer avec fermeté de temps à autre une série de mises en garde :"Je ferme le dépôt, si vous ne vous donnez pas la peine de respecter l'ordre. Celui qui perturbe les rangs, une fois à l'intérieur, il n'aura rien. Si vous mélangez les bonbonnes de gaz avec les nôtres, vous perdez. Je vous ai averti". Seulement, hier la situation était tout autre dans la matinée vers 10 h au dépôt de Yoff. Là, une foule immense se masse devant le dépôt. Ces derniers sont à quelques doigts de la catastrophe.
Les bonbonnes de gaz disponibles ne suffisaient pas. De plus, les prix constatés sont à la limite du possible. Au lieu de 2200 Fcfa comme c'est le cas à Ouakam, à Yoff où nous nous sommes rendus, les prix passent de 2400 Fcfa à 2500 Fcfa.
À peine 1h de vente, le propriétaire déclare ne plus détenir de bonbonnes gaz à donner aux gens qui font le pied de grue désespérément devant le dépôt. Sur leurs visages se lisait la désolation. Ndèye Fatou Guèye garde encore espoir : "Je suis vraiment déçue. Depuis des jours, nous sommes à la recherche de bonbonnes de gaz, mais en vain. Nous en avons assez. Même si le gaz est cher, nous pouvons acheter, mais le problème, c'est qu'on n’en trouve pas dans le pays. La dernière fois, c'était un parent qui habitait un village hors Dakar qui nous a aidé à en trouver dans son village. Eux, ils utilisent plus le bois de chauffage que le gaz".
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