Le Sénégal et la Banque mondiale ont signé lundi trois accords de financement de plus de 225 milliards de francs CFA, soit 375 millions de dollars, dont 60 milliards CFA consistant en un appui aux ressources budgétaires du pays "pour couvrir le financement des mesures anticrise", en lien avec la COVID-19, annoncent les services du ministère des Finances et du Budget.
"Au total, ce sont des financements de 375 millions de dollars, soit plus de 225 milliards de FCFA signés cet après-midi avec nos partenaires de la Banque mondiale et un montant exceptionnel de 715 millions de dollars durant cette année fiscale", a indiqué le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, en charge de ce département ministériel.
Dans son discours prononcé lors de la cérémonie de signature de ces accords de financement, il a rappelé que le conseil d’administration de la Banque mondiale avait "approuvé mardi dernier un financement de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 100 millions de dollars (environ 60 milliards de FCFA) – réparti également en don et en crédit - pour appuyer le gouvernement du Sénégal à mieux juguler l’impact social et économique de la pandémie de la COVID-19. Ce financement est un appui à nos ressources budgétaires pour couvrir le financement des mesures anticrise".
Le Sénégal, avec l’apparition du coronavirus sur son territoire, a mis en place un Programme de résilience économique et sociale (PRES) pour faire face aux effets de la pandémie en mettant en place un fonds dénommé FORCE COVID-19 de mille milliards de FCFA, sans compter d’autres mesures sur les plans sanitaire, social et économique.
Il s’agit, par ce biais, d’assister les populations et les entreprises dans la lutte contre l’impact négatif de la crise, a relevé Abdoulaye Daouda Diallo, qui a signé ces accords de financement avec le directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal.
Outre cet appui budgétaire, les deux autres accords de financement signés concernent le Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED) et le Programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage au Sénégal.
Le premier est relatif à un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale d’un montant de 125 millions de dollars (environ 75 milliards de FCFA), lequel "vise à accompagner les efforts entrepris par le Sénégal pour renforcer et améliorer les systèmes et les services de gestion des déchets ménagers à Dakar et dans d’autres municipalités", selon Abdoulaye Daouda Diallo.
Le projet, dont le coût total s’élève à environ 295 millions de dollars, sera cofinancé par l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement (AECID), avec des financements complémentaires notamment du gouvernement sénégalais et du secteur privé, a-t-il précisé dans ce discours dont copie a été transmise à l’APS.
Il signale que le Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED) est aligné sur un nouveau cadre de partenariat-pays entre la Banque mondiale et le Sénégal pour les années budgétaires 2020 à 2024.
Selon le ministre des Finances et du Budget, ce projet permettra d’accroître l’accès aux services de collecte et de traitement des déchets dans les zones qui en sont dépourvues.
Il viendra par ailleurs soutenir l’initiative mondiale de lutte contre la pollution marine en améliorant le ramassage, le transport, le recyclage et l’élimination des déchets dans plusieurs villes côtières (notamment Dakar, Saint-Louis et Mbour) ainsi que dans des centres urbains situés le long des principaux fleuves du pays, dont Ziguinchor, a indiqué Abdoulaye Daouda Diallo.
Le troisième accord de financement d’un montant de 150 millions de dollars (90 milliards de FCFA) concerne le programme de compétitivité de l’Agriculture et de l’élevage axé sur les résultats, dont l’objectif de développement "est d’améliorer la productivité et l’accès au marché des chaînes de valeur des produits de base prioritaires et du bétail, dans le bassin arachidier étendu et les zones agro-pastorales", a-t-il poursuivi.
Il y a aussi que ce programme "vient en appui aux activités et réformes inscrites dans deux programmes nationaux que sont le Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture (PRACAS) et le Plan National de Développement de l’Elevage pour promouvoir une croissance durable, résiliente et inclusive, un des objectifs du Plan Sénégal Emergent (PSE)".
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