Avant le Covid-19, le Sénégal clamait son ambition de produire son premier baril de pétrole en 2023. L'espoir d'atteindre cet objectif ne s'est pas évaporé subitement avec la pandémie et, surtout, la chute du prix du baril survenue dans la foulée avec en toile de fond une guerre des prix entre l'Arabie saoudite et la Russie.
Certes. Mais, le jeu des acteurs dans le contexte actuel pourrait impacter les plans de Dakar. "La situation spécifique du Sénégal dépend du niveau d'engagement des majors qui se sont investis dans les différents blocs", prédit dans Le Soleil Oumar Seck, le directeur général d'Emerging Africa Consulting.
Selon ce spécialiste du secteur Pgm (Pétrole, gaz et mines), trois options sont possibles pour les compagnies en phase d'exploitation du pétrole sénégalais : "continuer les explorations en espérant une montée favorable du cours du baril à l'horizon du premier coup de pompe, renégocier leurs contrats si les clauses le permettent ou tout simplement jeter l'éponge et passer les dépenses d'exploration en pertes".
La dernière option semble peu probable, si l'on considère l'optimisme d'Oumar Seck. Qui dit : "Les majors très proches de la phase d'exploitation devraient être enclins à poursuivre leurs investissements tout en implorant Dieu pour une remontée des cours avant le premier baril de pétrole sénégalais."
Le cours du baril de Brent est depuis le 6 avril à moins de 30 dollars, exactement à 28,58 dollars à la date du mercredi 15 avril. C'est son plus faible niveau depuis plus de 30 ans.
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