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Depuis quatre jours, la Plateforme portuaire (Direction Générale du port), a entamé une campagne de sensibilisation sur la sécurité routière, la charge à l'essieu, les bonnes pratiques portuaires, les accords bilatéraux sur le commerce et le transport et sur les réglementations nationales.
Cette campagne entre dans le cadre de l'amélioration de la facilitation des échanges en Afrique de l'Ouest.
Ainsi, le sous-comité Gestion Stratégique des principaux corridors du Sénégal du Groupe de travail n°1 du Conseil Présidentiel de l'Investissement (CPI) en partenariat avec le Programme de facilitation du Commerce en Afrique de l'Ouest ont sensibilisé les différentes parties prenantes et autres acteurs sur lesdits problématiques.
Idrissa Ndao, membre du secrétariat du comité de gestion des principaux corridors du Sénégal à l'Apix, explique que l'objectif est de sensibiliser et d'informer les acteurs sur les bonnes pratiques routières et recueillir leurs préoccupations en vue d'en tenir compte.
"Le règlement 14 dit que les plateformes (port, Cimenteries, usines de phosphate...) qui émettent 200.000 tonnes par an doivent avoir un pesage à l'essieu et celui-ci doit aussi être conforme avec celui de Afrique pesage. Depuis 2015, les transporteurs paient une surfacturation au niveau de Afrique pesage. Le règlement 14 dit que toute plateforme qui émet 200.000 tonnes par an, si elle n'a pas un pèse-essieu, elle doit payer une amende de 50 millions. Au cas où elle l'a et que arrivé au niveau de Afrique pesage la charge dépasse le poids normal, la plateforme doit payer 200.000 fr et le camion 10.000 fr. Depuis 17 ans, Afrique pesage n'a jamais donné une amende aux plateformes alors que les transporteurs paient tout le temps une amende", dénonce Mor Ndiaye, représentant des transporteurs.
Il déplore le fait que l'Etat n'a jusqu'à présent pas mis en place une organisation capable de collecter les recettes récoltées au niveau des plateformes. Ainsi, les transporteurs veulent une harmonisation entre la plateforme et Afrique pesage.
Aire de repos
Une aire de repos ou halte routière est une série d'infrastructures implantées en bordure d'autoroute semblables à de simples parkings. Les acteurs plaident pour que des aires de repos puissent être aménagées au niveau des communes qui longent la route nationale 1 afin de permettre aux routiers de s'arrêter et de se reposer. Ceci aidera dans la sécurité routière, surtout d'éviter les accidents.
Selon Abdourahmane Niang, président de la commission de transport et de mobilité dans la commune de Diass, représentant des maires du département du corridor Dakar-Bamako allant de Diass à Thiadiaye, le corridor qui concerne la nationale 1 enregistre un important trafic notamment des gros porteurs.
Selon Idrissa Ndao, les aires de repos sont importantes pour la sécurisation du matériel et des marchandises.
"Quand un camion stationne quelque part et que c'est pas surveillé, il y a des risques pour la population et pour le matériel. Les camionneurs doivent pouvoir se reposer pour éviter les accidents de la route. Le ministère du Transport doit aider les mairies et les chauffeurs et mettre en place des aires de repos aux normes sur tous les corridors du pays. Le règlement 14 de l'Uemoa prône la préservation des routes. Le pesage à l'essieu cause d'énormes problèmes aux transporteurs. Nous voulons des hommes de lois, il y a beaucoup d'arnaques sur les routes", déplore Abdourahmane Niang.
Durant cette campagne, les acteurs plancheront sur les accords bilatéraux avec le Mali et les différents engagements que le Sénégal a pris et que les transporteurs doivent respecter. La sécurisation du corridor Dakar-Bamako, les risques auxquels les acteurs et commerçants sont confrontés le long du corridor Dakar-Bamako seront aussi abordés
5 Commentaires
Brigadier Sabari
En Décembre, 2022 (22:08 PM)@ Brigadier
En Décembre, 2022 (07:39 AM)Participer à la Discussion