Le directeur général du groupe intergouvernemental de lutte contre le blanchissement d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba), Adama Coulibaly, a expliqué ce jeudi que depuis février 2012, leur organisation Fatf-Gafi a élaboré de nouvelles normes. Il a fait cette déclaration lors de la cérémonie d'ouverture de la 24éme réunion plénière de la commission technique. «Ces quarante (40) nouvelles normes constituent le cadre législative de référence au plan international auxquels tous les pays doivent se conformer pour la mise en œuvre», dit-il.
Selon lui, deux composantes majeures règnent au niveau de la Cedeao. Il y a, dit-il, le groupe des pays membres de l’Uemoa qui a une règlementation commune, donc la prise de décision est communautaire. Ces actes communautaires sont internalisés au niveau de chaque pays. La deuxième composante c’est les autres pays qui ne sont pas membres de l’Uemoa et n’ont pas un cadre communautaire, mais un cadre individuel. “Donc chaque pays prend les mesures appropriées pour se conformer aux 40 recommandations afin d’avoir au niveau national une disposition de lutte efficace conforme aux normes requises», explique-t-il.
Il renseigne que sur la base de l’analyse typologique, les analystes sont en mesure de savoir lorsque nous avons une telle situation, la stratégie d’analyse et d’enquête qu’il faut mettre en place pour pouvoir voir la similitude qui se dégage. “Cela nous permet d’établir la cartographie régionale des menaces et des risques», fait-il savoir.
Le Giaba, annonce-t-il, compte se pencher sur les niveaux de conformités à travers les évaluations mutuelles qui vont intervenir à partir de 2016. “La communauté de Giaba s’engage dans le second cycle d’évaluation mutuelle. Chaque pays devra faire l’objet d’un examen d’experts. C’est-à-dire les experts de l’extérieur vont analyser chaque segment des composants de la structure économique et financière de nos pays afin de voir si cette structure permet d’éviter évidemment l’introduction de flux financiers illicites. Et aussi arriver à sécuriser les structures majeures et financières, les mettre à l’abri de ces fonds illicites qui viennent perturber non seulement le système financier lui-même, mais aussi mettent en cause la stabilité de nos pays et la paix dans la région», dit-il.
Adama Coulibaly indique que “l’objectif de la plénière qui regroupent des experts est de faire le point de la situation sur l’évolution de la lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme dans notre région. Et c’est également l’occasion pour nous de voir les évolutions au niveau de la mise en œuvre des instruments nouveaux au plan international. »
4 Commentaires
Anticipation
En Novembre, 2015 (18:35 PM)Anonyme
En Novembre, 2015 (19:12 PM)Anonyme
En Novembre, 2015 (19:40 PM)Anonyme
En Novembre, 2015 (14:53 PM)Honte à vous !
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