Les estimations du Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) situent la croissance du Produit intérieur brut (PIB) à 7% en 2014, dans des pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), selon les conclusions de la dernière session ordinaire de l’année 2013 tenue lundi à Dakar.
Dans le communiqué final publié à l’issue de la réunion, le Comité de politique monétaire a souligné que les dernières prévisions attestent d’une bonne résilience des économies de l’Union, malgré une conjoncture internationale peu favorable.
‘’La poursuite des investissements publics ainsi que le regain de dynamisme attendu des investissements privés seraient les principaux moteurs de cette croissance’’, a souligné le président du Comité de politique monétaire, le gouverneur de la BCEAO Thiemoko Meyliet Koné, à l’issue des travaux.
''Au titre de l’évolution des prix à la consommation, le Comité a relevé la poursuite de la décélération de l’inflation'', a-t-il noté. Selon lui, ''à moyen terme, les perspectives tant à l’échelle internationale que régionale ne laissent pas entrevoir de tensions inflationnistes particulières''.
''Les nouvelles prévisions situent le taux d’inflation dans l’Union à 1,7% au quatrième trimestre 2014'', a souligné le président du CPM. Les membres du comité, qui ont examiné l’évolution des conditions monétaires, ont noté une ‘’poursuite de la détente des taux d’intérêt sur les différents compartiments du marché monétaire’’.
Au terme de son analyse, le CPM a décidé de maintenir inchangés les taux directeurs de la BCEAO. Le taux minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidités reste ainsi fixé à 2,5% et celui du guichet de prêt marginal à 3,5%.
‘’Nous avons fait l’analyse de la situation et nous avons estimé qu’il n’y avait pas de nouvelle demande qui puisse permettre de modifier les taux’’, a expliqué Thiemoko Meyliet Koné.
Lors de la précédente réunion en septembre 2013 où la BCEAO avait décidé de baisser les taux, a-t-il ajouté, le Comité avait quelques préoccupations sur la réalisation de la croissance telle que souhaitée par certains Etats. ‘’Il se trouve que cela a été suffisamment pris en charge, parce que la baisse des taux a été compatible avec le objectifs qui ont été fixés’’, a soutenu le gouverneur de la BCEAO.
Pour accompagner l’orientation adoptée par les Etats, visant à allonger la maturité moyenne de leur endettement, le CPM a autorisé la BCEAO à créer un guichet spécial de refinancement des titres publics comme privés, dont la maturité excède 5 ans.
2 Commentaires
Konè.sn
En Décembre, 2013 (19:21 PM)Zerohedge
En Décembre, 2013 (08:14 AM)Quelles sont les hypotheses de croissance a part l'investissement en termes de variables macro-economiques pour appuyer cette projection?
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