
Le Saes renoue avec les mouvements de grève. Par le biais de son bureau national, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur a, dans un communiqué, dénoncé l’intrusion des hommes de tenue dans l’espace universitaire.
« Les militaires veulent la modification de la loi régissant les enseignements associés afin d’occuper les responsabilités de chef de laboratoire, de chef de département, de doyen et chef de services universitaires dans les hôpitaux militaires alors que ces collègues militaires administrent déjà l’hôpital Principal et l’hôpital militaire de Ouakam », relate Libération quotidien, qui relaie la colère des syndicalistes du supérieur, très remontés contre le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane.
Une colère qui n’épargne pas le recteur de l’Ucad, accusé d’avoir « mis en place une commission présidée par le Doyen de la Fsjp/Ucad avec plusieurs membres militaires ».
En outre, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche est accusé d’avoir « créé une commission dans le même sens, avec cette fois-ci comme président, M. Doudou Ba (secrétaire perpétuel de l’académie nationale des sciences et techniques du Sénégal et retraité de la fac de médecine) qui doit rendre sa copie le 30 juin au plus tard », ajoute notre confrère.
« Les campus ne seront jamais sous tutelle militaire »
Pour le Saes, « cette intrusion des militaires dans l’espace universitaire doit être prise au sérieux au moins sur deux plans : les campus ne sont pas des casernes et sur le plan éthique, on ne devrait pas pouvoir cumuler son salaire de militaire avec celui d’universitaire et/ou être logé par l’université et recevoir son indemnité de logement de l’armée ».
Les syndicalistes du supérieur de mettre en garde : « les campus comme celui de Thiès ont déjà un Colonel-directeur et l’Ugb en aura demain lundi en attendant Ziguichor, Bambey comme pour contourner Dakar ».
« Les campus, prévient le Saes, ne seront jamais sous tutelle militaire et nous vendons très chère cette liberté » .
D’autre part, n’arrivant pas à joindre leur ministre de tutelle, le Saes décrète le vendredi 3 mai 2013 « Journée campus morts ». Suivie d’un point de presse pour « protester contre l’irresponsabilité du ministre et alerter l’opinion ».
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