
Concernant les bourses d’études, les étudiants déclarent qu’ils ne sont pas contre l’option de les attribuer sur la base de l’excellence, estimant que le paiement peut se faire sur la base des procès-verbaux des derniers examens, conformément à la tradition universitaire, et qui sont tout aussi bien des critères d’excellence.
Pour les étudiants dont les bourses ne dépendent pas des résultats d’examens, les mandataires proposent également qu’ils soient payés et que la direction des bourses se réserve le droit de couper leurs allocations s’ils ne s’acquittent de leur inscription et régularisation.
De plus, les étudiants assurent qu’ils sont prêts à aider les autorités compétentes à assainir le fichier des bourses d’étude, pour la radiation de ceux qui n’ont pas droit aux allocations.
Par ailleurs, ils prient le ministère de l’Enseignement supérieur de tenir compte de la précarité accrue de leurs camarades non bénéficiaires des œuvres sociales. N’habitant pas dans des résidences universitaires, ces derniers sont obligés actuellement de payer le loyer, l’eau, l’électricité et la restauration. Des besoins qu’ils ont du mal à satisfaire aujourd’hui suite au retard des paiements des bourses.
Actuellement, chaque étudiant bénéficie d’une bourse ou d’une aide. Durant l’année universitaire, tout titulaire d’une bourse entière perçoit chaque mois 36 000 FCFA et l’allocataire d’une moitié de bourse reçoit 18 000 FCFA. Les non-boursiers perçoivent une aide annuelle de 60 000 FCFA.
En dehors des problèmes liés aux inscriptions et aux bourses d’étude, les délégués ont émis les revendications spécifiques suivantes :
1. La prise en charge médicale de l’étudiant Ibou Diouf, blessé au cours d’une manifestation estudiantine à Dakar ;
2. La mise en œuvre de mesures d’accompagnement nécessaires au bon fonctionnement de l’université de Bambey, notamment la création d’un corps d’accueil des sortants de l’UFR Santé et Développement durable, l’homologation des diplômes de Master, l’augmentation des salles de cours et amphithéâtres, l’électrification de tous les pavillons et l’amélioration de la qualité de la restauration ;
3. Le respect des franchises universitaires et le renforcement des moyens des services de sécurité recrutés par les universités ;
4. L’autorisation et l’encadrement des marches d’étudiants ;
5. La restauration des amicales suspendues à l’UCAD ;
6. La création à l’université de Bambey d’un centre d’œuvres sociales en lieu et place du Centre des œuvres universitaires de Dakar.
Après avoir recueilli les points de vue et revendications des étudiants, le CONGAD compte poursuivre sa mission de médiation, afin d’amener le ministère de l’Enseignement supérieur à rouvrir les négociations. D’ores et déjà, nous invitons les deux parties à faire preuve de dépassement et à ne prendre en considération que l’intérêt supérieur de la nation.
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