
L’Alliance des Forces de Progrès a examiné, avec toute l’attention requise, la situation qui prévaut dans le système éducatif de notre pays et tout particulièrement les événements tragiques qui viennent de se dérouler à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, provoquant la mort de l’étudiant Bassirou Faye et l’hospitalisation de plusieurs blessés graves.
(…) Le parti tient à rappeler la place stratégique de l’éducation dans tout projet de développement. La formation des élites est une nécessité prioritaire pour les démocraties émergentes, qui doivent être animées en particulier par ceux qui ont reçu une formation adéquate, pour être à même de mesurer les enjeux et d’agir en conformité avec les exigences du moment et les aspirations des populations.
Pour ce faire, l’espace scolaire et universitaire doit bénéficier d’un climat apaisé et bannir la violence sous toutes ses formes, en privilégiant le dialogue et la concertation, pour faire aboutir les nécessaires réformes qu’appelle le blocage actuel. Le déséquilibre criard qui caractérise le ratio enseignants-enseignés ne peut guère favoriser les performances et la qualité requises, pour faire jouer à notre Université le rôle qui est le sien, dans la perspective d’un Sénégal émergent.
L’AFP salue la décision du Chef de l’Etat de rencontrer tous les acteurs de l’espace universitaire. Ce dialogue devrait être le prélude à de véritables Assises de l’Education organisées avec tous les pré-requis, sans précipitation, en évitant les décisions hâtives prises sous l’emprise des événements qui charrient leur charge émotive.
L’AFP propose à cet égard que le dossier de l’Université soit traité dans le cadre d’un Pacte national pour l’Education, Pacte qui engagerait, au-delà des acteurs directs, les leaders d’opinion, les partis politiques, les syndicats, les hommes d’affaires, la société civile, bref toutes les forces vives de la nation. (…).
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