
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) redoute le retour des grèves dans le secteur de l’éducation et de la formation. Son Conseil d’administration a fait part de son inquiétude et appelle à un dialogue fécond entre les différents acteurs. Le Cosydep (Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique) tire la sonnette d’alarme. Selon lui, les germes qui avaient causé les perturbations de l’année dernière marquée par 4 mois de grève, un temps d’apprentissage fortement amputé, un calendrier scolaire secoué, un impact négatif des perturbations sociales et politiques sur l’institution scolaire, sont encore d’actualité. « Le Conseil d’administration de la Cosydep, après avoir procédé à l’analyse du contexte, a constaté des signes précurseurs d’un nouveau cycle de la crise dans le secteur de l’éducation et de la formation », peut-on lire notamment dans le communiqué issu de sa réunion tenue samedi dernier. En effet, le Ca de la Cosydep a noté, avec beaucoup d’inquiétudes, la persistance des mêmes travers dans la gestion du système. Lesquels ont pour noms : retour très rapide à l’instabilité au plan institutionnel, menaces et risques élevés de perturbation (retard de paiement des salaires, non respect des engagements, bacheliers non orientés, retard de paiement des bourses d’étudiants, etc.).
On cite, entre autres, la non tenue des instances préparatoires à la rentrée scolaire, les timides réactions des collectivités locales dans la dotation en fournitures scolaires, un dialogue social faible et restrictif, une approche encore désarticulée dans la conception et la préparation des concertations en vue. Fort de ces constats qui risquent d’installer le secteur de l’éducation et de la formation dans une énième crise, les camarades du coordonnateur Cheikh Mbow invitent les acteurs à mettre l’accent sur la prévention, plutôt que sur la réaction, par un dialogue permanent, franc et citoyen. « Nous demandons au gouvernement et aux syndicats de sortir du jeu d’acteurs dans la perspective d’ouverture de négociations sérieuses.
Les conditions du dialogue doivent être respectées par toutes les parties prenantes », lit-on dans le document. De même, la Cosydep invite le gouvernement à tout faire pour « dépasser une bonne fois la question récurrente des retards de paiement des salaires et des bourses d’étudiants », tout en engageant « des concertations dans une démarche articulée, participative, démocratique, ascendante et inclusive en vue de garantir la stabilité et la confiance pour un système éducatif cohérent et performant ». Dans cette dynamique, la Cosydep salue les efforts entrepris dans l’exercice de transparence à travers l’audit des personnels et assure de son engagement pour l’instauration d’un dialogue multi acteurs fécond qui prendra en compte toutes les préoccupations.
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