
Selon l’enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal réalisée en 2011 par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, le taux d’alphabétisation des adultes de 15 ans et plus est estimé à 52,1 %. S’agissant de la scolarisation au primaire, les taux net et brut atteignent respectivement 59,6 % et 79,8 %. Cependant, seul un Sénégalais sur deux sait lire et écrire dans une langue quelconque.
Cette enquête note que seul un Sénégalais sur deux (52,1 % de la population) déclare savoir lire et écrire dans une langue quelconque. Pourtant, l’alphabétisation bénéficie, depuis longtemps, de programmes spéciaux et son taux a nettement évolué au Sénégal en 10 ans. En effet, à l’échelle nationale, l’enquête de l’Ansd relève que le taux s’établissait à 37,8 % en 2001-2002 et à 52,1 % en 2011. Cette tendance haussière se confirme en milieu urbain et rural où l’on remarque une nette amélioration. A Dakar urbain, le taux d’alphabétisation est passé de 58,3 % en 2001- 2002 à 68,8 % en 2011. Dans les autres villes, il est passé de 51,9 % à 61,8 % entre 2001 à 2011. En milieu rural où il était à 23,3 % en 2001-2002, il a atteint 38,9 % en 2011. Une analyse régionale permet de constater que les populations de Dakar (68,6 %), de Ziguinchor (65 %), de Thiès (53,8 %) et Saint-Louis (53,2 %) sont les plus alphabétisées. En revanche, les régions de Matam (28,4 %), Diourbel (35,1 %), Kédougou (35,0 %) et Tambacounda (35,0 %) se signalent avec les taux les plus bas.
Les filles moins scolarisées que les garçons
L’éducation étant un droit universel, le Sénégal s’était engagé à garantir son accès au cycle primaire pour tous. Aujourd’hui, un regard de la série des taux bruts de scolarisation dans ce cycle révèle que ce taux est passé de 62,8 % en 2001-2002 à 75,8 % en 2005-2006 pour s’établir à 79,7 % en 2010-2011. Selon le cycle et la région, les taux bruts de scolarisation les plus importants sont notés au niveau du primaire (79,7 %). Au préscolaire, il est de 8,2 %. Pour le moyen et le secondaire, il se situe respectivement à 62,6 % et 32,7 %. En considérant les taux bruts de scolarisation du primaire selon la région, l’on constate qu’ils diffèrent et que c’est dans les collectivités locales de Ziguinchor (115,6 %) et Dakar (102,6 %) que sont enregistrés les pourcentages les plus élevés. Ceux plus faibles sont notés dans les régions de Kaffrine (44,2 %) et Diourbel (46,7 %).
Par ailleurs, une analyse globale du taux brut de scolarisation au niveau national révèle qu’il est meilleur chez les garçons avec 56,1 % contre 50,0 % chez les filles. Selon le sexe, les taux révèlent que, dans toutes les régions du pays, les filles sont moins scolarisées que les garçons, à l’exception de Louga où ils sont sensiblement égaux et de Matam et Saint-Louis où les filles sont plus scolarisées.
Un ménage dépense en moyenne 113.058 FCfa dans l’éducation
A partir des données de l’enquête, pour une année scolaire, un ménage dépense, en moyenne, 113.058 FCfa dans l’éducation. Dans le détail, les dépenses d’éducation des ménages sont essentiellement constituées d’achats de livres qui représentent, en termes monétaires, 21.097 FCfa, soit 39,2 % des dépenses totales. Les frais d’inscription représentent 18.034 FCfa, de scolarité 38.343 FCfa, soit respectivement 22,1 % et 14,8 %. Selon le rapport, l’importance de ces dépenses par rapport aux autres peut s’expliquer par le fait qu’elles soient la base pour l’accès à l’école mais aussi pour bénéficier d’une bonne formation. En plus de ces frais, par ordre d’importance, 9,7 % des dépenses scolaires concernent la nourriture, 4,6 % le transport scolaire, 4,0 % les dépenses en uniformes et les autres 3,6 %. Quant aux dépenses en répétition (1,9 %), elles pèsent très peu dans le budget d’éducation des ménages.
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