
Un crédit de 10 milliards de FCfa et deux dons de 24 milliards de FCfa et 1,5 milliard. Tel est le montant du financement que la Banque mondiale vient d’octroyer au Sénégal pour le compte de l’enseignement primaire et secondaire.
Dans le cadre du renforcement de la qualité des apprentissages au niveau de l’enseignement primaire et secondaire, la Banque mondiale vient d’accorder 35 milliards de FCfa au Sénégal. C’était à l’issue de son Conseil d’administration tenu le 13 juin dernier, renseigne un communiqué de presse parvenu à notre rédaction. Il s’agit, en fait, du « premier grand projet financé dans le cadre du Pilier 2 de la nouvelle Stratégie de partenariat entre la Banque mondiale et le Sénégal visant à améliorer l'équité et la qualité de l'enseignement en droite ligne de la stratégie nationale du gouvernement pour le développement économique et social (2013-2017) qui a un pilier spécifique sur le capital humain et le développement durable », fait remarquer Vera Songwe, la directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal.
Ce financement est constitué d’un crédit de 10 milliards de FCfa et de deux dons estimés à 24 milliards de FCfa et 1,5 milliard de FCfa. Il est destiné au Projet d’amélioration de la qualité et de l’équité de l’éducation de base (Paqeeb) et « servira à renforcer la qualité des apprentissages dans l’enseignement de base et à accroître l’accès aux séries scientifiques dans l’enseignement secondaire, tout en améliorant globalement l’équité dans l’accès à l’éducation de base », lit-on dans le document dans lequel les efforts fournis par le Sénégal dans le domaine de l’éducation sont mis en exergue. En effet, pour la directrice des opérations de la Banque mondiale dans notre pays, « le Sénégal est profondément engagé dans la voie de l’éducation, et il a obtenu des résultats considérables. Mais, il reste beaucoup à faire ». C’est ainsi que « ce projet soutiendra les efforts du gouvernement pour apporter une éducation de qualité aux enfants défavorisés, un facteur essentiel pour les perspectives de développement du pays ». Cela va se matérialiser à travers l’introduction « des mécanismes de reddition de comptes et des primes de motivation pour améliorer le niveau des résultats d'apprentissage en lecture et en mathématiques dans les premières années de l'enseignement primaire », a indiqué Atou seck, chargé du Paqeeb à la Banque mondiale. Il a insisté sur l'accès à l'éducation des enfants non scolarisés, lesquels doivent aussi recevoir une éducation de qualité. « Les institutions d'enseignement décentralisées seront également renforcées afin de mieux gérer la qualité de la prestation des services », a ajouté M. Seck, soulignant qu’au terme des 4 années de mise en œuvre du Paqeeb, « le Sénégal devrait connaître une nette amélioration des résultats d'apprentissage pour les élèves de l'enseignement primaire (en particulier les élèves de la 1ère à la 4ème année) ainsi que l’augmentation du nombre d’élèves non redoublants inscrits dans les classes de la 1ère à la 4ème année du primaire dans 5 régions en retard de scolarisation que sont Kaffrine, Tambacounda, Matam, Louga, Diourbel ». Aussi, le Paqeeb devra-t-il « permettre l’amélioration de la transition vers les filières scientifiques et mathématiques du collège au secondaire ».
Par ailleurs, 100 daaras (écoles coraniques) seront bénéficiaires du financement du Paqeeb qui va leur offrir « des ressources pour financer la réhabilitation de l'infrastructure, les frais d’enseignants de français supplémentaires, le matériel didactique et les primes de motivation pour les maîtres coraniques », mentionne-t-on dans le communiqué.
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