
Tout est bien parti pour une reprise des cours dès ce lundi à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, selon Pierre Atepa Goudiaby. Un optimisme que l’architecte a affiché, au sortir d’une conférence de presse conjointe avec le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) tenue hier au Camp Jérémy. Selon lui, au delà du lundi, il sera difficile de sauver l’année. Sans remette en cause la légitimité des revendications de ses collègues, Cheikhou Issa Sylla, secrétaire général dudit syndicat déclare : «personne n’a le droit de jouer avec l’avenir de l’Ecole et celui de la Nation».
Cheikhou Issa Sylla a cependant précisé que son syndicat n’a jamais été officiellement en grève. Mais, explique-il, la situation était tellement délétère que personne ne peut dispenser des cours dans cette atmosphère. C’est pourquoi, il a lancé un appel solennel à ses collègues du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes), à accepter la médiation de l’architecte Pierre Goudiaby «Atépa». Ce qui devra permettre de sauver l’année universitaire qui préoccupe étudiants et parents d’élèves. Rappelant la position de son syndicat, il soutient : «l’année blanche est le rubicon que personne n’a le droit de franchir». Venu assister à la conférence, le collectif des «Etudiants pour l’Excellence dans l’Education (E3)» qui est né sous «l’angoisse et la peur de ne pas retourner dans les amphitéatres», s’est réjoui de cette médiation.
Atépa : «Le chef de l’Etat est entouré par beaucoup de médiocres. Cela ne reflète pas le Sénégal»
Pour sa part, Pierre Goudiaby «Atépa» tout en demandant aux syndicalistes de surseoir à leur grève, trouve même que «les revendications sont légitimes». Magnifiant «l’intelligence sénégalaise» qui est sollicitée un peu partout à travers le monde entier, Atépa trouve paradoxale que l’université ou on devait parfaire l’intelligence, soit bloquée. Pour rendre sa médiation efficace, il compte rencontrer les responsables du Saes pour trouver une issue heureuse à la crise. De même, il exhorte les acteurs du secteur à organiser les états généraux de l’éducation pour régler définitivement tous les maux dont souffre le secteur. D’ailleurs sur cette question précise, il pense que les instructions données par le chef de l’Etat n’ont pas été respectées. «Je ne dis pas que tout l’entourage du chef de l’Etat est médiocre. Mais le chef de l’Etat est entouré par beaucoup de médiocres. Cela ne reflète pas le Sénégal», martèle-t-il.
Un appel visiblement pas entendu par le Saes qui a décidé hier de poursuivre son mouvement en décrétant un nouveau mot d'ordre de 72 heures de grève aujourd'hui, lundi et mardi. Une décision que le syndicat justifie dans un communiqué, par «le comportement du Gouvernement, notamment le mépris affiché du ministre des finances qui ne réagit toujours pas aux nombreuses interpellations». «Après avoir accordé 48 heures au Gouvernement, a constaté avec amertume que la partie chargée de la mise en oeuvre des engagements du Président de la République a délibérément choisi de jouer au dilatoire», ajoute le document.Mamadou Lamine CAMARA (Stagiaire
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