Le président de l'Association des élèves et étudiants ressortissants de Kédougou (AEERK) Mamadou Korka Diallo a confié à l’APS que beaucoup de ses camarades ne vont pas au bout de leurs études à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), faute de moyens.
‘’Beaucoup d'étudiants originaires de Kédougou ne vont pas au bout de leurs études, parce que les conditions matérielles ne sont pas réunies" à l’UCAD, a dit Diallo, en réaction à l’annonce de nouvelles mesures sur l'enseignement supérieur, mercredi, par le président Macky Sall.
"La situation sociale des étudiants détermine à 90%leurs résultats pédagogiques", a soutenu le président de l'AEERK.
"Comment quelqu'un qui tire le diable par la queue avec une faim de loup peut-il penser à se documenter", s’est-il interrogé. Selon M. Diallo, "cet état de fait n'est pas étranger à l’arrêt brutal de la scolarité’’ de ses camarades".
Il a invité les autorités et plus généralement les acteurs de l'éducation à stopper ces abandons massifs, affirmant qu’à ce rythme, la région de Kédougou ‘’n'aura pas de cadres supérieurs dans ce monde de compétition".
"Les problèmes sont immenses pour l'orientation des nouveaux bacheliers. Et si ceux qui arrivent à l'université ne vont pas au bout de leurs ambitions, ce serait grave pour Kédougou", a-t-il martelé.
Diallo juge ‘’’acceptables’’ les conditions de vie dans les deux immeubles affectés aux étudiants de la région de Kédougou, à Dakar. Mais, selon lui, il faut améliorer certains de ses aspects.
A cet égard, il a invités les autres sociétés minières à faire comme Arcelor Mittal pour augmenter la capacité d’accueil des immeubles.
Chaque année environ deux cents élèves de la région de Kédougou s’inscrivent à l’université. A l'heure actuelle, la région compte près de deux milles étudiants dans les différentes universités du Sénégal.
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