Le projet d’introduction des langues nationales dans le système éducatif est sur une ‘’voie irréversible’’ de déploiement progressif à travers le pays avec l’implication de divers acteurs, surtout après la tenue d’un atelier national qui a permis d’harmoniser les interventions dans ce sous-secteur.
‘’C’est une voie qui est maintenant irréversible ; vous voyez de plus en plus la présence des langues nationales dans le système formel’’, a dit Sidy Samb, directeur du Centre national des ressources éducationnelles (CNRE), faisant état d’une ‘’phase de déploiement progressif’’.
Il s’exprimait en marge d’un atelier pour l’intégration des programmes d’alphabétisation et de modèles alternatifs dans les politiques de développement local.
‘’La politique d’intégration des langues nationales dans le système éducatif est en train de se développer grâce à l’initiative de l’Etat du Sénégal par le projet Ecole et langues qui est actuellement à sa quatrième année’’, a-t-il noté.
Quelques projets d’introduction des langues nationales sont en cours avec les ONG ARED dans la région de Saint-Louis, EMI (Fatick) et ADELAS (Thiès), qui travaillent avec le wolof, le poular et le sérère. A cela, s’ajoute un autre projet, piloté par la Direction de l’enseignement élémentaire (DEE) qui se déploie sur toute l’étendue du territoire national.
Les autorités s’acheminent vers une harmonisation de la politique d’intégration des langues nationales dans le système éducatif et vers une modélisation, a relevé M. Samb, indiquant qu’un atelier à Saly a travaillé sur le document d’harmonisation de la politique d’introduction des langues nationales dans le système éducatif.
Il s’agit à travers cette initiative, de ‘’donner aux langues nationales leur place’’ dans le système éducatif. Pour Sidy Samb, l’introduction des langues nationales dans le système éducatif a eu comme impact une amélioration de la qualité dans les écoles où elles ont été expérimentées.
‘’Pour l’acquisition des connaissances de base et la découverte du monde, l’enfant a besoin de l’usage de sa langue maternelle’’, a-t-il dit, ajoutant qu’il peut par la suite, apprendre d’autres langues.
7 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2017 (20:54 PM)Le jour ou l'on decidera de se prendre en main, nous prendrons le chemin de l'emergence
Anonyme
En Avril, 2017 (22:49 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (23:04 PM)Wedi
En Avril, 2017 (07:51 AM)Très belle phrase, sauf que pour les africains, le problème reste entier. On nous dit, ouolof, al pular, serere. Moi par exemple je suis Sénégalais...mais je ne suis rien de ces 3 ethnies. Lorsque j'ai commencé à parlé étant bébé, je parlais la langue de ma mère qui n'est ni le ouolof... ni le al pular...ni le serere. cette anecdote est édifiante parce qu'on est des milliers de sénégalais dans cette situation. Alors je pense que lorsqu'on veut jouer les nationalistes gratuits, il faut y aller intelligemment. Pourquoi ? Parce que cette poussée de fièvre vers les langues nationales alors qu'en réalité quand on le dit on ne pense qu'à quelques unes d'entre elles , est une volonté manifeste et flagrante d'installer la domination des ethnies citées par rapport aux autres dans le paysages national sénégalais. Moi je suis diola par exemple ou autre chose, pourquoi devrais-je subir le ouolof ou le al pular, ou le serere. Oui les enfants issus de ces ethnies eux seront mis dans les bonnes dispositions génétiques pour les apprentissages mais les autres, ces langues là qui ne font pas partie de leur patrimoine génétique, ils devront les apprendre au même titre que le français sauf que le français s'apprend à l'école et que les langues dites vernaculaires s'apprennent dans les familles ou dans la rue.
Non il faut aborder ces sujets avec de la mesure...comme un progrès indispensable que nous africains devons viser...avec modestie et intelligence en sachant que les gens nous regardent et nous écoutent avec toutes nos contradictions irréconciliables.
Je n'ai rien contre le fait que chaque pays ait une langue nationale qui soit d'origine nationale si elle fait globalement consensus...on est bien d'accord il s'agit dans ce cas d'un compromis culturel et un contrat tacite sociologique, et pas une reconnaissance de la suprématie d'un groupe éthnique sur les autres..Au sénégal le wolof est parlé par beaucoup de sénégalais...nuance ! pas par tous les sénégalais comme certains bonimenteurs aiment à le prétendre (la modestie est une qualité essentielle). Dans ce cas de figure, ... allez va pour le wolof comme langue nationale..et même qu'on en fasse la langue officielle à l'école, pourquoi pas; sauf à se poser la question de savoir si on a les compétences pour enseigner toutes les matières dans cette langue.
Nous devons l'accepter;..l'Afrique se réveille avec beaucoup de prétentions et d'ambitions mais elle est en soi un paradoxe ...on veut la modernité et la mondialisation mais la filtrer en même temps à la sauce et aux valeurs africaines (style on veut internet mais pas que nos enfants aillent regarder les films de cul...c'est des histoires de blancs dévoyés); on veut la démocratie....mais à l'africaine c'est-à-dire sans alternance systématique : quand une frange de la population qui mange bien estime que le président en exercice est bien, cette frange souhaite qu'il reste à vie; On se la joue démocratie...alors qu'en réalité on élit des chefs d'état qui sont à la solde du colonisateur et n'ont rien à taper de leurs concitoyens...des acteurs de cinéma éhontés qui quand on les voit on n'est pas sûr de comprendre pourquoi ils sont rentrés en politique : on rentre en politique pour mourir pour son pays...pas des pantins manipulés de l'extérieur ; c'est vrai qu'aux indépendances les africains étaient divisés en deux camps, ceux qui voulaient une rupture radicale et qui ont perdu ... et ceux qui avaient peur de se faire zigouiller qui ont préconisé l'indépendance sous forme de partenariat ... eux ont gagné et ont vendu l'afrique de façon quasi irrécupérable sauf à ce que les générations actuelles viennent s'immoler par le feu sur la place publique pour obliger leurs pantins de chefs d'état à vérifier s'ils ont des couilles dans les pantalons.
Pour revenir à nos moutons, oui les langues nationales à l'école, mais il faut qu'on sache bien ce qu'on fait. Par exemple question à 2 balles : le sénégal est un petit pays à l'échelle mondiale....mais vu de l'intérieur il est grand. tenez pour aller de dakar à ziguinchor...combien 1000km ?; il faut une journée entière en voiture. et partout au sénégal vous avez beaucoup de petits villages où la composition des concessions, la composition du village , et parfois même la composition de la commune est quasiment mono-ethnique; Prend un territoire où il n 'y a que des mandjak ou majoritairement... ça peut s'appliquer à d'autres ethnies en dehors du trio mentionné plus haut. Le fait de dire on va scolariser en wolof, al pular , serere NE REVIENT-IL PAS A UNE COLONISATION DEGUISEE ? MAIS OUI CETTE FOIS A LA SAUCE AFRICAINE.. ce n'est pas mieux qu'on se le dise !
....Cogito ! wa salam... que Dieu nous protège tous....
Wedi
En Avril, 2017 (08:45 AM)AAAAH l'Afrique !
Vous voyez chers lecteurs....il y a dans l'histoire de l'Afrique, des "pichnet" comme ça par lesquels les blancs nous baiserons toujours ! s'ils ont imposé leur langue en partant d'Afrique la sensibilité de la diversité ethnique et linguistique constituaient l'argument majeur. "Mais quel autre langue on va mettre... ils vont tous s'entretuer , chaque pays africain,même le plus petit a au moins 500 dialectes"
..TOUBAB MO XAM NIT KOU GNOUL ! , daf ko diangueu ba mokal !
Quand l'africain parle émancipation, le Toubab, feulé lay tog di la sétane ! kouy lapi lapi fi ngay diar ....le moment venu, au temps qu'il a décidé ...il te le fait !
Il faudra une autre génération pour concevoir une autre Afrique... la génération actuelle est trop liée à l'occident pour être sincère et crédible.
Aujourd'hui la France en a marre de porter l'Afrique dans son dos ...Combien de fois les hommes et femmes politiques français tendent la perche à l'Afrique pour qu'elle vole de ses ailes... combien de fois ? mais ce sont les chefs d'Etat africains eux-mêmes qui s'accrochent. Parce qu'ils savent que si la France les lâche, leurs peuples ne feraient qu'une bouchée de leurs inepties...il ne resterait plus personne : Paul Biya...Faure Niassingbé...Idriss Débi Itno...Kabila...Bongo Ondimba...Sassou Nguesso ...Issoufou...yowéri Moussevni...etc..
Je ne suis même plus sûr si l'espoir est encor permis !
Anonyme
En Avril, 2017 (13:25 PM)Anonyme
En Mai, 2017 (17:18 PM)PAUVRE SENEGAL, les générations à venir sont à plaindre.
Participer à la Discussion