L'entité enseignement supérieur et recherche du Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES), a appelé, mercredi à Dakar, les acteurs de l'université à s'inscrire dans une logique d'apaisement de l'espace universitaire.
Le secrétaire général du SUDES/ESR, Cheikhou Issa Sylla, entouré de certains de ses camarades, un point de presse axé sur la situation prévalant depuis quelques jours à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
L'UCAD a été secouée mercredi dernier par des affrontements entre forces de l'ordre et étudiants qui réclamaient le paiement de leurs bourses et l'inscription en année de master de leurs camarades titulaires de licences.
Vingt-deux des leurs, poursuivis pour rassemblement illicite, destruction de biens, violences et voies de fait, ont été libérés mercredi au bénéfice du doute par le tribunal des flagrants délits de Dakar, qui les jugeaient depuis mardi.
Trois universités (Ziguinchor, Saint-Louis et Dakar) parmi les six que compte le Sénégal se trouvent dans "une situation d'instabilité" dont les raisons déclarées découlent pour l'essentiel du non-paiement de bourses, ont relevé les responsables du SUDES/ESR. S'y ajoute, ont-ils ajouté, les revendications liées aux conditions d'admission en master.
Concernant les forces de l'ordre, pas présentes à l'université "par hasard", les responsabilités soient situées, puisque c'est à l'issue de l'assemblée de l'université que celles-ci "ont été autorisées à y être", a précisé le secrétaire général de l'entité enseignement supérieur et recherche du SUDES.
"C'est très facile de décrier leur présence, mais il faut se souvenir des conditions qui les ont emmenées au campus. Tant qu'on essaiera de régler les problèmes avec la violence, il sera difficile de travailler convenablement à l'université", a-t-il indiqué.
Il faut selon lui "penser à créer des conditions de travail paisibles" à l'université de Dakar. "Nous ne devons pas nous voiler la face, car la présence des forces de l'ordre a été requise, puisque des phénomènes de violence l'ont nécessité", a-t-il relevé.
S'agissant de la question de l'admission des étudiants en année de master, M. Sylla a fait part de sa conviction selon laquelle le Sénégal émergent ne se construira qu'avec l'apport de ressources humaines de qualité. "C'est la raison pour laquelle, (le SUDES/ESR) soutiendra toute quête d'élévation du niveau de la jeunesse sénégalaise", a indiqué son secrétaire général.
Cependant, a-t-il ajouté, "force est de reconnaître que les conditions actuelles objectives de nos universités ne permettent pas de satisfaire cette ambition légitime de sa jeunesse estudiantine pour tout ceux qui en remplissent les conditions".
Aussi, le SUDES/ESR, attire-t-il l'attention des autorités sur la nécessité de procéder à "un recrutement massif" d'enseignants dans le supérieur à court terme, pour anticiper sur les départs massifs à la retraite de la quasi-totalité des professeurs actuels de l'UCAD dans les cinq prochaines années.
Parlant de la question des bourses, les syndicalistes jugent qu'il est temps d'entamer une réflexion destinée à "résoudre définitivement le sérieux problème du coût des études".
En attendant, le SUDES/ESR invite le gouvernement à prendre les décisions appropriées pour que les bourses des étudiants "soient payées à temps aux bénéficiaires pour que soit mis fin aux troubles.
SBS/BK
2 Commentaires
Bila
En Mai, 2014 (19:01 PM)Ex Communistes Embourgeoises
En Mai, 2014 (19:55 PM)Participer à la Discussion