
Pour améliorer les conditions d’apprentissage dans les écoles, des frais de scolarité sont instaurés dans tous les établissements d’enseignement du Sénégal. Ce système est institué, en dehors du budget de l’Etat, pour un bon fonctionnement des lycées et collèges.Chaque début d’année scolaire, les élèves des collèges d’enseignement moyen et des lycées du Sénégal s’inscrivent ou se réinscrivent.
Outre les pièces d’état-civil ou autres papiers y affairant, des frais d’inscription sont aussi versés par chaque apprenant. Cette participation de la communauté scolaire vise à améliorer les conditions d’apprentissage dans l’espace scolaire, en sus du budget de l’Etat. Pour éviter des conflits d’intérêt ou de compétence dans la gestion des écoles, le ministère de l’Education a mis en place des outils pour une gestion démocratique et transparente de ces fonds additionnels fournis par les parents.
Dans une circulaire d’octobre 2007, le ministre de l’Education nationale rappelait que les frais d’inscription dans les établissements scolaires ne doivent être compris qu’entre 3.000 et 10.000 FCfa. Ils sont répartis entre le sport scolaire, l’assurance, la santé et les orientations. De même, toutes les autres dépenses sont prises en charge dans le restant des frais d’inscription et toutes les autres ressources générées par l’établissement dans le cadre du budget prévisionnel décidé par le conseil de gestion de l’établissement. « Les frais d’inscription n’intègrent pas les cotisations des associations des parents d’élèves dont les modalités de recouvrement et de dépenses autorisées sont à négocier dans le cadre du conseil de gestion », lit-on.
Les parents d’élèves soutiennent que leur association est de droit privé et tire sa légitimité de son récépissé datant du 17 juin 1967. Que ce soit sous l’ère de Iba Der Thiam ou de Abdel Kader Fall, respectivement ministres de l’Education nationale dans les années 1980, l’autonomie de l’association des parents d’élèves vis-à-vis des établissements était nettement affichée. Selon Moussa Kandé, responsable du comité de Coordination des parents d’élèves de Thiès, c’est cela l’esprit et la lettre des textes en vigueur dans notre pays. Malgré la clarté des textes, l’ancien ministre de l’Education, Kalidou Diallo, dans une lettre circulaire de septembre 2008, avait déploré des manquements dans la mobilisation et l’utilisation des ressources additionnelles des lycées et collèges.
Il a eu à exiger que chaque conseil de gestion dispose d’un compte courant bancaire ou postal au nom de l’établissement avec la signature conjointe du président et de l’intendant ou du gestionnaire, en vue d’éviter de se mettre en marge de la légalité. Au fur et à mesure que les fonds sont collectés, ils doivent être versés dans le compte avant toute utilisation.
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