Le Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (Mesri) persiste dans sa volonté de réformer les masters dans les universités publiques sénégalaises. Une mesure qui pourrait créer des remous, si l'on s'en tient au communiqué conjoint de la Coordination des étudiants de Saint-Louis et celle de Bambey. Ces organisations estudiantines trouvent que les réformes sont "impertinentes". Elles estiment également que la mesure qui les accompagne est une "décision incendiaire pour l'intérêt de l'étudiant sénégalais".
D'abord les étudiants dénoncent l'unilatéralisme avec lequel les réformes sont menées. "Toutes les décisions afférentes à ces réformes ont été prises à l'exclusion des représentants d'étudiants qui ne sont désormais pour le Mesri que des récepteurs d'informations", regrettent les étudiants.
Mais la décision qui surprend plus les pensionnaires de Sanar et Bambey est l'affection d'un quota de bourses aux universités pour les masters. "Attendu que les quotas annoncés sont largement inférieurs au nombre d'étudiants à sélectionner pour le compte de l'année académique 2020/2021, il faut d'ores et déjà en conclure que tous les étudiants de master ne seront pas boursiers", constatent les étudiants.
Ainsi, ils rejettent toute idée de limitation des bourses en master. Pour eux, l'octroi d'une bourse à tout étudiant qui remplit les conditions d'attribution n'est pas négociable. Ils exigent également la reprise des sélections en master et les inscriptions. "(…) La satisfaction des exigences susmentionnées reste la condition sine qua non d'une année académique apaisée", préviennent-ils.
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