
En séance d’explication hier à Dakar, lors d’une conférence de presse, les gérants de la Mutuelle générale de l’Education du Sénégal (MGES) ont voulu mettre les points sur les « i » quant à leur gestion.
Malgré une couverture de 50 % en soins externes et de 100 % en hospitalisation, accouchements et transferts, la MGES enregistre un déséquilibre financier, d’après ses gestionnaires, apprend-on des colonnes du quotidien Enquête.
Selon son Président du conseil d’administration (Pca), Aboubacry Sarr, la mutuelle connaît un gap de 13 milliards de francs Cfa, quatre ans après sa création.
« À titre d’exemple, le maître contractuel devait cotiser 5400 fCfa partagés avec son employeur, mais nous ne recevons que 2700 fCfa sous forme de précompte sur salaire, et depuis 2009, l’Etat ne verse pas sa part », regrette M Sarr.
Il signale que le paquet de prestations revient aux bénéficiaires à concurrence de 380 fCfa le mois, alors que chaque malade peut consommer jusqu’à 1 000 000 de francs Cfa par épisode morbide.
« Depuis plus de dix ans, on fonctionnait avec des moitiés de cotisation. L’Etat s’était engagé à nos côtés et étant employeur, il devait faire face aux besoins de ses employés », dit-il. Poursuivant, il constate et note des difficultés auxquelles fait face la mutuelle (MGES) qui constitue un réseau de 322 partenaires.
« En moyenne, nous dépensons au niveau de ces partenaires pour la santé entre 80 et 95 millions par mois et durant les vacances, ces montants grimpent du fait que beaucoup d’enseignants rallient Dakar et se soignent dans les hôpitaux spécialisés », renseigne le Président du conseil d’administration.
À en croire M. Sarr, la « qualité » des ressources humaines leur a permis de gérer la situation. Et pour pallier ce déficit, des projets ont été initiés par les membres, notamment un projet d’habitat de 3200 logements avec la coopérative de la mutuelle et un autre de vente d’ordinateurs aux enseignants.
Par ailleurs, il a dénoncé des fraudes de membres qui, voulant parfois aider des parents ou des amis, font dans la substitution de noms.
Toutefois, on nous dit que la MGES compte lutter contre ces fraudes et maîtriser les consommations en introduisant la biométrie dans l’identification et la gestion des bénéficiaires à travers la carte de santé.
Créée en 1995, la mutuelle enregistrerait à ce jour 48 000 membres et 160 000 bénéficiaires comprenant les adhérents et les membres de leur famille.
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