
Un atelier sur la pérennisation des activités du Projet Usaid/ éducation priorité qualité (Epq), mis en œuvre dans six régions notamment (Kédougou, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Fatick, Tambacounda), s’est ouvert mardi à Thiès, a constaté le correspondant de l’Aps. Le projet Epq a cinq composantes, précise son responsable Ahmed Tidiane Diallo.
La première concerne la
décentralisation de la formation des enseignants et leur développement
professionnel. Le développement intégral du collège, et l’amélioration
des compétences de base des élèves en mathématiques et en français font
aussi parties des composantes du projet de même que l’éducation
inclusive du genre et la mobilisation communautaire. Selon Ahmed
Tidiane Diallo, dans le cadre de l’éducation inclusive, le projet a
élaboré un guide et formé 251 enseignants et acteurs qui ont encadré
plus de 600 jeunes marginalisés ou porteurs de handicap. Et dans le
cadre de l’amélioration des compétences de base des élèves en
mathématiques et en français, le projet Epq a permis la mise en œuvre
d’un système de remédiation des compétences de base en français et en
maths, avec à la clé la formation de 3500 enseignants en techniques de
«remédiation», souligne M. Diallo.
Il précise que cela a également
permis de dispenser, à plus de 80.000 élèves des classes de 6ème, 5ème
et 4ème, des cours de «remédiation», pour améliorer leurs compétences de
base en français et en maths. Le responsable d’Epq a par ailleurs
relevé qu’à quelques mois de la fin du projet, qui a démarré depuis
2010, le ministère de l’Education nationale et l’Usaid/Epq s’engagent
dans un processus de capitalisation de ses acquis et de mise à l’échelle
des bonnes pratiques.
Le Directeur de l’enseignement moyen et
secondaire du ministère de l’Education nationale rappelle que, depuis
2010, le projet Epq accompagne ce département pour l’amélioration et la
gestion de la qualité de l’éducation ainsi que le relèvement du niveau
des élèves en mathématiques et en français. Ibrahima Ndour signale que
les résultats escomptés ont été atteints, pour une bonne pratique des
enseignements du français et des mathématiques dans les six régions
bénéficiaires. Selon lui, la motivation des enseignants doit d’abord
être d’ordre moral, avant d’être d’ordre pécuniaire. «Le fait d’avoir
formé des ingénieurs, des avocats, des journalistes, des fonctionnaires
de haut niveau, qui exercent pour le développement de leurs pays, doit
être une source de motivation et d’engagement pour l’enseignant», a-t-il
estimé. Au Sénégal, le problème d’accès à l’éducation est presque
résolu, mais la qualité, qui est une quête permanente, est encore
attendue pour parvenir à une éducation de qualité, a-t-il fait observer.
0 Commentaires
Participer à la Discussion