
Des enseignants ouest africains ont plaidé, vendredi à Dakar, pour le relèvement de l’enseignement de la langue anglaise dans leur sous-région, soulignant qu’aujourd’hui beaucoup de jeunes diplômés sont handicapés par leur non maîtrise de cette langue.
«Le niveau de beaucoup d’élèves en anglais est catastrophique dans la plupart des pays ouest africains, qui doivent ainsi faire des efforts pour le renforcement et l’amélioration de l’apprentissage de cette langue. Pour ce faire, les gouvernants doivent travailler de concert avec les enseignants d’anglais», a dit Sylvie Laure Ada, enseignante béninoise.
Elle s’exprimait dans un entretien avec APA, en marge de la cérémonie de clôture du séminaire de formation sous-régional destiné aux professeurs d’anglais de douze pays africains, organisé par le Bureau régional du département d’Etat américain chargé des programmes d’anglais en Afrique de l’Ouest et le British Council Sénégal et West Africa.
Selon Mme Ada, une concertation entre autorités publiques et enseignants permettra de trouver de «nouvelles méthodes et techniques» pour mieux enseigner la langue anglaise. «C’est pourquoi, a-t-elle promis, une fois rentrée au Bénin, l’association des professeurs d’anglais que je dirige, ira voir le Chef de l’Etat pour le sensibiliser sur le sujet. Nous organiserons aussi des journées dédiées aux enseignants d’anglais».
Les organisateurs du séminaire de Dakar qui a duré 3 jours pour 27 enseignants ouest africains, ont rappelé que plus d’un milliard de personnes apprennent l’anglais à travers le monde.
Ils ajoutent que l’anglais est devenu une ressource mondiale n’appartenant plus exclusivement aux 58 millions d’habitants de la Grande Bretagne, ni aux 250 millions d’habitants du continent nord-américain ou encore moins aux populations éparpillées en Australie, en Nouvelle Zélande, dans les anciennes colonies britanniques, etc.
«C’est pourquoi, a estimé Yves Roger Mouanambatsi, secrétaire général de l’association des professeurs d’anglais du Gabon, il faut que les pays nous aident à rénover l’enseignement de cette langue dont les jeunes à la recherche du travail ont tant besoin. Au Gabon, beaucoup de jeunes diplômés sont ont le handicap de ne pas maîtriser l’anglais. Cela a poussé le gouvernement à recommander aux citoyens à faire de l’anglais une préférence».
Le British Council Senegal & West Africa et le Bureau Régional du Département d’Etat Américain chargé des programmes d’anglais en Afrique de l’Ouest ont organisé à Dakar, un séminaire sous-régional de formation destiné aux professeurs d’anglais de douze pays africains.
Une série de séminaires de formation des formateurs a démarré il y a 4 ans au Sénégal, au Burkina Faso, au Mali et en Côte d’Ivoire. Cette année, les deux partenaires ont initié l’«English Teachers’ Association Symposium», un atelier de formation destiné aux inspecteurs/enseignants formateurs en anglais venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée Conakry, du Mali, de la Mauritanie, du Togo, du Niger et du Sénégal.
Les enseignants réunis à Dakar devront à leur tour organiser des séminaires de formation des formateurs dans leurs pays respectifs afin de toucher les 15.000 professeurs d’anglais de la sous-région.
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