Sur les 65 établissements moyens secondaires de la région, seuls les collèges d’enseignement moyen (Cem) De Djibanar et de Diéndé se sont débarrassés des salles de classe en paille ou en palissades en tiges de bambous. Une telle situation plombe immanquablement le quantum horaire : les cours démarrent tard avec la reconstruction des huttes et s’estompent dès les premières gouttes de pluie en mi-mai.
L’école sédhioise est également confrontée à un problème de ressources humaines. Les enseignants, à cause de l’enclavement et de l’éloignement de Sédhiou par rapport aux grandes villes, quittent en masse la zone chaque année. Aujourd’hui, il n’existe aucun professeur d’enseignement secondaire (PES) en mathématiques dans la région. Dans les autres matières telles que le français, les sciences physiques (SP) et les sciences de la vie et de la terre (SVT), ils se comptent du bout des doigts.
Au niveau des collèges, l’absence de surveillants compromet souvent la collecte des statistiques. Le principal joue à la fois le rôle de surveillant, de gestionnaire et de comptable. Des projets qui interviennent dans le système peinent à recueillir un certain nombre d’informations, faute d’archives.
Un autre mal dont souffre amèrement l’école, c’est le désengagement des parents d’élèves. Les professeurs se plaignent du manque d’encadrement à domicile, du non-suivi des activités des élèves, des retards massifs et des absences répétées.
Il y a surtout le fort taux d’abandon et de redoublement notamment chez les filles. Il est estimé à 50% dans certains collèges. Les grossesses et les mariages précoces sont souvent indexés. Mais on pointe aussi un doigt accusateur sur les grèves intempestives qui compromettent chaque année le quantum horaire. D’autres stigmatisent les conditions de travail des enseignants et des élèves. Il arrive que des élèves fassent tout le cycle élémentaire, moyen et secondaire sans avoir jamais fait d’expériences de laboratoire, sans avoir lu un livre ou sans jamais passer entre les mains d’un enseignant formé.
Enfin la plupart des Cem de Sédhiou n’intègrent pas l’informatique dans les enseignements apprentissages faute d’électricité ou de salles adéquates pour abriter des ordinateurs.
Correspondance à Sédhiou
5 Commentaires
Ayam
En Mars, 2013 (12:58 PM)Casadimansajp
En Mars, 2013 (15:04 PM)Cem Birkama
En Mars, 2013 (23:02 PM)Alex
En Mars, 2013 (04:32 AM)Vive la Casamance Independente,ton palmier fleurira encors et encors.
Serer
En Mars, 2013 (12:34 PM)Participer à la Discussion