
Ce qu’ils exigent n’est pas un droit mais une faveur : telle est la réponse du recteur Saliou Ndiaye aux étudiants désavantagés par la réforme héritée du système LMD (Licence, master et doctorat) mis en place au niveau de l’enseignement supérieur.
Parce qu’ils n’ont pas obtenu suffisamment de crédits, ces étudiants de licence 3 (troisième année) de géographie qui menacent de s’immoler, vont devoir « reprendre la licence et compléter le nombre de crédits nécessaires à l’obtention de ce diplôme », relate le Quotidien dans son édition du jour.
A l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), ces étudiants qui observent une grève de la faim ont menacé de s’immoler, ce, malgré la sortie hier du recteur Saliou Ndiaye, qui lors de sa conférence de presse, n’y est pas allé par quatre chemins pour leur signifier que leur repêchage n’est pas envisageable.
« Les délibérations sont secrètes et définitives. Les textes ont été respectés », a renseigné le recteur, qui précise que «nulle part dans le monde, des résultats n’ont été changés après délibération, parce qu’il y a eu pression des recalés ».
A rappeler qu’en France, la réforme LMD avait été mal accueillie au début, par les étudiants qui avaient vivement protesté dans les années 2005 dans bon nombre de campus universitaires immobilisés à l’époque.
Depuis l'avènement de la réforme LMD, la licence se prépare en six semestres ; chaque semestre d'études étant affecté de 30 crédits ou E.C.T.S. (European Credit Transfert System), communs à de nombreux pays européens : en licence, 6 semestres validés soit au total 180 crédits ; en master 4 semestres validés soit au total 300 crédits, renseigne le site du ministère français de l’Enseignement supérieur.
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