Une brigade de surveillance et de veille contre les violences faites aux filles, mise en place depuis 2005 au CEM de Dialacoto, enregistre des ‘’résultats satisfaisants’’ dans l’accès, le maintien et la réussite des filles à l’école de cette localité située à 70 km de Tambacounda,, ont récemment confié des responsables et élèves de l’établissement.
‘’La Brigade a été créée en 2005 pour parer aux violences faites aux filles. Bien avant, il y avait une structure dénommée +Accès, maintien et réussite des filles à école+ qui a évolué pour donner aujourd’hui cette brigade. Et actuellement, nous avons récupéré 11 filles et l’une d’elle est en 1ère au Lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda’’, a indiqué Moussa Ndiaye.
M. Ndiaye, professeur de mathématique et science de la vie et de la terre (SVT) également encadreur de la brigade, s’exprimait jeudi dernier lors d’une visite de presse dans son établissement, à l’initiative de l’ONG Actionaid.
Le CEM de Dialacoto, créé en 2005 et sans clôture, compte 530 élèves. La visite dans ce CEM entre dans le cadre d’une tournée organisée par Actionaid du 19 au 23 dans les régions de Fatick, Kédougou, Tambacounda et Kaolack.
LONG cherchait, à travers cette tournée, à capitaliser les résultats issus de ses interventions dans la vie des communautés " pauvres et marginalisées " de Djilor, Djiossong, Djirnda, Foundiougne (région de Fatick), Kédougou, Tambacounda et Kaolack après plusieurs années de présence.
Dans la zone de Dialacoto, a ajouté M. Ndiaye, ‘’il y avait un taux d’abandon des filles alarmant. L’objectif de la brigade de surveillance et de veille est comment faire pour que les filles accèdent, restent et réussissent à l’école’’.
La brigade est composée de 19 filles. Elle a aussi des relais dans les différents de la zone, chargés de nous remonter les informations sur les violences et injustices faites aux filles. Elle travaille au quotidien à prévenir en mettant l’accent sur la sensibilisation.
‘’Nous cherchons à voir quels sont les voies et moyens à utiliser lorsque nous sommes devant un cas’’, a dit le M. Ndiaye qui a toutefois reconnu que la tâche de la structure n’est pas aisée dans une contrée conservatrice.
‘’Mais, a-t-il ajouté, avec la sensibilisation, beaucoup de leaders d’opinion, notamment les chefs religieux adhèrent de plus en plus à notre démarche et depuis on récupère de plus en plus de filles qui avaient quitté l’école pour des raisons de mariage ou de grosses précoces’’.
‘’Certaines filles sont données en mariage très tôt par leur parents sans leur avis et de peur de désobéir, elles sont obligées d’abandonner les classes et aller rejoindre leur époux’’ a fait savoir pour sa part, Maïmouna Kouyaté, élève en classe de 3-ème et présidente de la Brigade de surveillance et de veille contre les violences faites aux filles.
‘’Nous organisons très souvent des séances de causeries dans les villages pour sensibiliser nos parents qui sont nos responsable au premier niveau en leur disant de laisser leur filles étudier et mieux de les soutenir à réussir à l’école’’, a de son côté renseigné Alimatou Sané, également élève en classe de 3-ème et membre de la Brigade.
Interrogé sur les cas des professeurs qui détournent leurs propres élèves, il a répondu : ‘’C’est quelque chose que nous ne pouvons pas nier, mais nous le déplorons très profondément. Ce n’est pas honorable et ce n’est pas normal pour un enseignant, censé éduquer et non détourner’’.
SG/AD
3 Commentaires
Taltbè
En Décembre, 2011 (07:03 AM)Idylle
En Décembre, 2011 (13:11 PM)Veron
En Décembre, 2011 (14:35 PM)Participer à la Discussion